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Spéculation sur 39 ha : les populations de Keur Massar battent le macadam

Dimanche rouge à Keur Massar. Les populations sont descendues dans la rue pour protester contre les autorités administratives. Arborant des brassards, des foulards rouges et des pancartes sur lesquelles on peut lire entre autres doléances, « Nous réclamons nos terres », « Non à la délimitation arbitraire », « Ne nous privez pas de notre canalisation », « Halte aux prédateurs fonciers », « Halte aux voleurs fonciers », « Un sous-préfet corrompu », les populations de Keur Massar ont battu le macadam pour alerter contre ce qu’elles appellent « une délimitation et un litige foncier sur 39 ha entre le lac Mbeubeusse et la Voix de dégagement nord (Vdn) (…) ».

Dans un communiqué reçu à Senego, « le président du Conseil de la jeunesse se dit surpris par cette démarche des autorités, notamment, le sous-préfet des Niayes qui continuerait de rendre flou cette affaire dans sa correspondance N192/AN/SP du 31 mars 2015 sur ce site qu’il appellerait frontière maritime (…) ».

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« Nous ne saurions cautionner une quelconque spéculation foncière provenant d’une ou d’un groupe de personnes en complicité avec les autorités administratives dont Mactar Diop dit Aldo. Ce dernier faisant l’objet de plusieurs plaintes déposées à la brigade de gendarmerie de Keur Massar, la Dscos devant les tribunaux de Dakar, restées sans suite », explique le document.

Auparavant, poursuit le texte, « les marcheurs ont fustigé l’attitude des autorités notamment le gouverneur de Dakar. A les en croire, « le 18 mai dernier, aux alentours de 11 heures, les services techniques sous la direction du gouverneur de Dakar, sont passés sur le site litigieux pour y faire des opérations de délimitation entre les communes de Malika et de Tivaouane-peuhl ».

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Les protestants rappellent à qui veut l’entendre que « la commune de Keur Massar reste compétente sur le site visité et délimité ».

A cet effet, « les populations qui soupçonnent une spéculation foncière sur ces 39 ha de la part du sous-préfet, rappellent qu’une délibération dûment votée et approuvée par le même sous-préfet a été prise depuis le mois de mars 2015. En plus, le ministre de l’Urbanisme avait octroyé aux déguerpis de Wakhinane-Nimzatt une superficie d’environ 7 ha au bénéfice de la coopérative Viviane Wade en date du 16 mars 2006 suivant la lettre N0280/MUAT/CAB/CT.M.D dont l’ampliation était pour les communes de Keur Massar et Tivaouane-Peulh, excluant la commune de Malika, ce qui prouve qu’une partie de cette zone est de Keur Massar, non à Malika, et devrait abriter le projet ‘Keur Massar Emergent' ».

Ces derniers interpellent, alors, le gouvernement pour faire arrêter toute opération de lotissement, de délimitation, de démembrement sur les 39 ha du domaine national sis dans la commune de Keur Massar. Car, ils comptent mener le combat jusqu’au bout.

 

 

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