Souleymane Bachir Diagne débat de l’universalisme et des identités contemporaines
Le philosophe Souleymane Bachir Diagne s’est récemment retrouvé face à ses lecteurs pour aborder des réflexions profondes sur l’universalité et la singularité. Cet événement s’est déroulé ce samedi aux Éditions Harmattan, lors d’une discussion animée par le journaliste Pape Alioune Sarr avec le soutien du Département de philosophie de la Fastef et de l’Association sénégalaise de philosophie. Les grands moments de ce dialogue ont été compilés par Le Quotidien.
L’une des thématiques centrales était la gestion des identités à l’ère de la mondialisation. Diagne a insisté sur la nécessité de ne pas céder aux pièges de l’identitarisme, qu’il décrit comme une impasse politique. L’affirmation des identités ne devrait pas inciter au repli tribal, plutôt à une ouverture sur une pluralité mondiale, condition de l’universalité.
En quoi consiste cette ouverture ? L’intervention de Diagne a souligné que le dialogue entre cultures, plutôt que leur cloisonnement, devait primer. Appelant à une démocratie en crise, il a déploré l’état actuel de polarisation politique, la qualifiant de « fragmentation tribale ».
Le philosophe a également abordé le rôle perturbateur des réseaux sociaux. S’ils pourraient être des lieux d’unification, ils sont souvent manipulés pour renforcer un tribalisme numérique. Cependant, il est impératif de travailler à restaurer leur rôle initial de créateurs de socialité authentique.
Diagne a mis en avant le concept Ubuntu comme un phare pour repenser l’humanité ; un concept lié au philosophe Muhammad Iqbal, qui envisage un monde en constant mouvement, un univers de potentialités toujours à redéfinir.
Par ailleurs, le besoin de « souveraineté culturelle » a été exploré. Diagne a décortiqué la tension entre l’affirmation d’une « identité culturelle » et l’ouverture à l’universel, soulignant que chaque culture est le reflet d’une humanité partagée.
Le parcours personnel de Diagne a également été évoqué. Revenant sur sa décision d’abandonner sa carrière scientifique pour la philosophie, il affirme que cette transition a été influencée par une profonde réflexion sur la reconstruction du socialisme dans un cadre humaniste.
Aucune mention particulière n’a été faite de son engagement politique au Sénégal, Diagne respectant son choix de ne pas commenter les affaires nationales. Il affirme que l’essence politique de ses travaux réside dans la refondation du socialisme, imprégnée d’humanisme.
Cet événement a permis de revisiter des concepts fondamentaux à travers le prisme d’une pensée engagée et nuancée, comme rapporté par nos confrères de Le Quotidien.
Souleymane Bachir est une médaille en or pour le pays mais malheureusement c’est un pays qui n’a pas d’intellectuels ce qui explique qu’il est incompris. C’est un pays de lutteurs et de politiciens dont les yeux sont rivés sur les finances publiques. C’est ça le pays de SENGHOR.