Sonko fixe le cap de l’action gouvernementale : "Chaque blocage aura un responsable"

Réuni avec son gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce lundi, une importante réunion de pilotage stratégique de l’agenda « Sénégal 2050 ». Objectif : imprimer un nouveau rythme à l’action gouvernementale et accélérer la transformation du pays.

« Nous devons fixer ensemble un cap clair, celui de l’efficacité collective. Pour cela, nous allons nous appuyer sur ce qui fonctionne déjà afin de gagner du temps et d’optimiser notre action », a-t-il déclaré en ouverture.

Le chef du gouvernement a salué « le travail exemplaire » du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, des Finances et du Budget, ainsi que « tous les acteurs impliqués dans la préparation et le vote de la loi sur la certificative », soulignant que « ce travail nous permet d’avancer avec des ressources désormais disponibles ». Il a aussi loué « le remarquable travail de notre diplomatie et du président de la République qui ont renforcé nos engagements internationaux ».

Mais au-delà des félicitations, Ousmane Sonko a été ferme sur les attentes en fixant Sept priorités aux ministres :

Mettre fin aux blocages administratifs : déploiement d’un système digitalisé de gestion des courriers dans un délai de trois mois.

Accélérer l’exécution des projets financiers en cours, avec un suivi rapproché assuré par la Primature et le ministère des Finances.

Lancer sans délai les projets inscrits dans la loi de finances rectificative : les engagements doivent être matérialisés sous 30 jours.

Renforcer la gouvernance des projets interministeriels, notamment ceux à dimension multisectorielle comme le numérique. La Primature en assurera l’intérim jusqu’à la mise en place d’une gouvernance définitive.

Assurer un suivi rigoureux des engagements présidentiels et internationaux, avec un rapport trimestriel exigé de chaque ministère.

Finaliser les feuilles de route ministérielles d’ici fin juillet, avec des objectifs clairs, des échéanciers précis et des responsabilités identifiées.

« Nous entrons dans une phase où chaque blocage aura un responsable, chaque projet un échéancier, chaque ministre une feuille de route claire, suivie et évaluée. La parole de l’État engage : elle doit désormais se traduire en actes, avec méthode, exigence et efficacité », a conclu le Premier ministre.