Sommet à Dakar : Les Défis de l’Employabilité Jeunesse en Afrique de l’Ouest

Le premier sommet des acteurs du changement sur l’éducation, la formation et l’employabilité des jeunes s’est tenu à Dakar les 12 et 13 février. Ce rassemblement, centré sur le thème « Co-créer des solutions innovantes, systémiques et durables dans les domaines de l’éducation, la formation et l’employabilité des jeunes en Afrique de l’Ouest », a mis en lumière un défi crucial : le manque d’informations fiables sur les opportunités de formations et d’emplois pour les jeunes.

D’après un rapport de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) cité par Tchanlandjou Kpare, directeur régional de Ashoka Sahel, environ 60% des jeunes Sénégalais âgés de 15 à 24 ans sont au chômage. La principale barrière à leur employabilité serait l’absence d’informations fiables concernant les offres de formation et d’emploi.

Une étude du Bureau International du Travail (BIT), rapportée par le même directeur, indique que seulement 30% des jeunes ont accès à des informations fiables sur ces opportunités. Ce problème est accentué dans les zones rurales où l’accès à l’information est encore plus limité.

Tchanlandjou Kpare soutient que pour relever ce défi, il est urgent de repenser l’approche éducative au Sénégal, dépassant le cadre traditionnel de transmission des savoirs académiques. Le ministre de l’éducation nationale, Moustapha Guirassy, a également évoqué la nécessité d’une réforme profonde du système éducatif pour le rendre plus adapté aux évolutions du marché du travail mondial. Pour cela, il est impératif de revisiter les programmes scolaires, moderniser les infrastructures et mieux intégrer les technologies de l’information et de la communication.

Dans ce cadre, Mme Aminata Diena Ndiaye, conseillère technique au ministère de l’éducation nationale, a insisté sur l’importance de développer des solutions durables par le biais d’une réflexion collective. Elle a souligné que l’école se doit d’être un espace de socialisation et de transmission de valeurs résilientes.

Le forum a été une initiative collaborative, impliquant Ashoka et plus d’une vingtaine d’organisations locales et internationales. Cette information a été initialement rapportée par nos confrères du site Sud Quotidien.