Sidy Ba s’exprime sur les 130 milliards FCFA alloués à l’agriculture : un soutien solide pour 2025-2026

Le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) se dit satisfait des mesures récemment adoptées par le gouvernement sénégalais pour la campagne agricole 2025-2026. C’est ce qu’a déclaré Sidy Ba, porte-parole de cette organisation, à la suite du Conseil interministériel qui a consacré une enveloppe de 130 milliards de francs CFA à ce secteur névralgique.

« Une décision globalement positive », a-t-il affirmé en ajoutant que cette augmentation budgétaire, par rapport aux 120 milliards de l’année précédente, mérite d’être saluée. Le CNCR reconnaît l’effort fourni par les autorités pour répondre aux besoins grandissants de l’industrie agricole, notamment en vue d’atténuer l’impact de la hausse des prix des intrants, tels que les fertilisants et les engrais.

La consolidation du capital semencier figure parmi les 33 mesures phares retenues. Sidy Ba a souligné l’importance de renforcer les capacités de l’Institut de recherches agricoles et de sélectionner rigoureusement les opérateurs de la filière semencière. Il a attiré l’attention sur la présence de nombreux acteurs autoproclamés qui captent les subventions sans offrir des semences de qualité, posant un risque pour les rendements des producteurs.

Les dérives dans la filière semencière inquiètent également le CNCR. Ba a évoqué la prolifération de produits non certifiés dans les circuits de distribution qui pénalisent les producteurs. Il presse les autorités à doter les services de contrôle des ressources nécessaires pour pallier ces insuffisances.

Quant à la saison précédente, des dysfonctionnements ont été observés. La rareté de l’arachide sur les marchés a été l’un des problèmes majeurs, aggravée par des prévisions de récolte non atteintes et des contraintes financières. Bien que l’exportation ait été autorisée mi-mars, elle a tardé à démarrer. Cela a été aggravé par le « mbappat », un procédé où les graines sont vendues en dessous du prix fixé par l’État.

Ainsi, Sidy Ba appelle à moderniser les unités industrielles de transformation dans le but de mieux absorber la production locale et d’offrir des produits de qualité aux consommateurs. Selon lui, une diversification des productions transformerait non seulement l’arachide brute mais garantirait aussi de meilleurs revenus aux producteurs, imposant des standards de qualité supérieurs à ce qui est présentement accessible.

L’article complet est disponible chez nos confrères de Sud Quotidien. L’auteur, Jean Pierre Malou, y développe davantage de détails sur cette réforme agricole.