Si l’Afrique est le continent de demain, elle ne le sera pas pour les Africains. Par S Khadim Mbacké

Aussi loin que j’envoie mon imagination, je ne vois aucune lueur dans les ténèbres où mon continent se trouve. Cette opacité pousse des jeunes africains à chercher à rejoindre la lumière qu’ils
aperçoivent en Europe en traversant la jungle libyenne où ils tombent dans le guet apens tendu par des prédateurs humains. Bien que vendus, comme s’ils avaient été de biens matériaux, cela ne leur rend pas esclaves parce qu’ils ont une personnalité juridique ; c’est-à- dire qu’ils sont citoyens de leur pays.

J’écris pour dénoncer cette vulnérabilité à laquelle s’expose l’Africain. Si n’importe quelle personne parmi nous, qui se rend à l’étranger, peut être kidnappée et vendue, alors nous sommes tous en danger. Cette calamité, qui n’arrive qu’aux Africains, montre que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ne s’applique pas comme il le faut sur l’Africain.
À mon sens, le rôle premier d’un Etat, c’est de protéger ses citoyens. Si l’Africain peut être à la merci des autres, comme c’était le cas à l’époque de la traite négrière et de la colonisation, notre
citoyenneté n’a alors pas de sens.

Vu le manque de courage de la part de nos autorités politique, vu l’absence d’une réelle fraternité entre nous, on peut penser que si les autres avaient décidé de nous (re )coloniser ou de nous réduire encore en esclavage, ils auraient pu réussir sans difficulté. En effet, on a l’impression que notre condition dépend d’eux. C’est aux autres de nous considérer comme étant libres
ou esclaves. En revanche c’est à nous, nous seuls, à travers la politique de nos états, d’imposer le respect auquel ils nous ont dû en tant qu’être humain. Winston Churchill disait : « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre».

Nous devons impérativement garder à l’esprit que par le passé nous faisions l’objet de mépris. Par ailleurs, il est fréquent d’entendre dire : « l’Afrique est le continent de demain», mais le serait-elle pour qui ? La situation actuelle du continent nous fait croire qu’elle ne le sera pas pour les Africains : est- ce que les contrats économiques signés privilégient-ils les intérêts nationaux, est-ce que nous mettons l’accent sur les entreprises nationales, est-ce que nous vendons les matières premières à des prix équitables, est-ce qu’en négociant les accords bilatéraux on met l’accent sur les intérêts nationaux etc.

Si notre continent suscitera des convoitises dans l’avenir, c’est qu’il sera, par ses ressources naturelles, l’endroit où l’Europe, l’Amérique et l’Asie viendront s’approvisionner en matière première, et par sa démographie, le marché où ils vendront leurs produits fabriqués à partir de nos matières premières. Enfin, ce sont les jeunes, dont l’avenir est en jeu, qui doivent prendre leur responsabilité en élisant des patriotes, des intègres etc., car les dirigeants ne sont que ce qu’on les a fait.

S. Khadim Mbacke fils de serigne Abass khalif de Darou Mmouhty.

7 COMMENTAIRES
  • Mamadou Diallo

    Franchement waxnga deug

  • le+senegalais

    nous africains devrions saluer votre analyse car c,est tres courageux et coherant de votre part chapeau

  • Dioum

    Analyse pertinente. Au delà de nos états, il ya lieu d’intérroger notre socièté. Aujourd’hui, au sénégal, être en france ou en Italie, confère un statut particulier. Quand les immigrés se permettent de jouer avec des millions devant pauvres , nomal que ces derniers prennent le risque d’y aller afin de pouvoir faire la même chose. Cette problématique est liée à une pression sociale que certains ont.

  • mouhamadou ba

    Ba tout ça chez Sarkozy qui ya tué hadafi tant hadafi il ne t’a pas

  • Abdoulaye+diallo

    Bien dit

  • Lf

    Peut-être à force de nous casser la gueule, on finira peut-être à comprendre notre place et nos obligation

  • leral

    aucun pays africains ne se développera tout seul.les occidentaux ont 2 principes fondamentales sur les quelles ils ont batis leur puissance
    1- l’union fais la force. ils n’acceptent jamais d’être divise
    2- diviser pour régner. ils ne veulent pas entendre parler des etats unis d’Afrique.
    maintenant nous savons ce que nous avons a faire

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