Sepp Blatter : «Je ne suis pas le comptable de la FIFA»

Sepp Blatter estime que «sa confiance a été abusée», dans une interview sur la chaîne allemande ARD, ce mardi. Soupçonné de corruption et suspendu jusqu’au 5 janvier, le patron de la FIFA considère ne rien avoir à se reprocher.

Tandis que Michel Platini doit s’expliquer ce Mardi à Lausanne devant le TAS, Sepp Blatter, qui n’a pas fait appel de sa suspension de 90 jours par le comité d’éthique de la FIFA, plaide lui aussi sa cause, à la télévision allemande. Soupçonnée d’avoir versé 92 millions d’euros de pots-de-vin pour obtenir des droits de diffusion de plusieurs compétitions dans les années 1990, le président de la Fédération internationale (FIFA) se définit comme «une personne honnête», dans une interview à la chaîne ARD. Aujourd’hui âgé de 79 ans, il considère que «sa confiance a été abusée».

«On ne peut pas me faire des reproches si je n’étais pas impliqué, estime le dirigeant en place depuis 1998, suspendu de ses fonctions jusqu’au 5 janvier. Mais je ne suis pas le comptable de la FIFA». Selon lui, l’acharnement dont il fait l’objet s’apparente à «la vieille inquisition catholique». «Mon seul regret est de ne pas m’être retiré après le Mondial 2014. On me l’avait suggéré, particulièrement ma famille : arrête maintenant. Et j’aurais dû le faire», ajoute-t-il, précisé qu’il était resté en place à la demande de «cinq ou six confédérations».

Visé par une enquête du FBI qui, selon la BBC, aurait des documents prouvant sa connaissance des pratiques de corruption au sein de la FIFA dans le cadre du scandale ISL, Blatter devrait être entendu «entre le 16 et le 18 décembre» par la commission d’éthique de la FIFA. Il devra notamment se justifier sur le versement de 1,8 million effectué en 2011 à Platini, pour solde de tout compte pour un travail de conseiller achevé en 2002.

Avec AFP