Sénégal : L’urgence d’améliorer la prise en charge des enfants souffrant de paralysie cérébrale

Sénégal : L’urgence d’améliorer la prise en charge des enfants souffrant de paralysie cérébrale

Au Sénégal, le manque flagrant de structures adaptées à la prise en charge de la paralysie cérébrale contraint de nombreux parents à cacher leurs enfants à domicile. La situation critique de ces familles est révélée par un reportage des confrères de Sud Quotidien. Avec un peu plus de 200 enfants inscrits au sein de l’Association des familles d’enfants victimes de paralysie cérébrale (AFEPC), peu bénéficient de soins adéquats. Ce handicap neurologique, qui affecte les mouvements et qui est irréversible une fois installé, nécessite pourtant une prise en charge multidisciplinaire.

Dakar, la capitale, abrite les rares centres de soins disponibles comme le Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO) et le Centre Talibou Dabo. Toutefois, le CNAO a une capacité limitée qui ne suffit pas à répondre à une demande croissante. Quant au Centre Talibou Dabo, le manque de matériel de soins et de spécialistes incite les patients à se tourner vers d’autres structures, même si celles-ci ne sont pas équipées pour fournir les soins nécessaires. La paralysie cérébrale entraînant des limitations d’activités, elle peut être atténuée grâce à des interventions en kinésithérapie, en ergothérapie et en orthophonie, ainsi qu’à l’aide d’appareillages spécifiques.

En raison du coût élevé des traitements et de l’absence de centres dans certaines régions, de nombreux enfants restent confinés à la maison, loin des regards, pour éviter la discrimination sociale. Cette difficulté est accentuée par le manque de spécialistes : le Sénégal ne dispose actuellement que de kinésithérapeutes, ce qui est insuffisant pour établir une approche pluridisciplinaire nécessaire. Comme l’indique M. Rawan Samb, président de l’AFEPC, il existe un besoin urgent de spécialistes tels que des ergothérapeutes et des orthophonistes pour proposer un traitement approprié à tous les enfants concernés.

Les causes de la paralysie cérébrale sont variées, comprenant notamment les infections durant la grossesse, la prématurité, et les complications lors de l’accouchement. Cette réalité met en lumière la nécessité de développer des infrastructures adaptées dans tout le pays pour offrir à ces enfants un avenir meilleur. Ce rapport de nos confrères de Sud Quotidien s’inscrit dans la lignée des préoccupations exprimées par les associations locales qui demandent une attention urgente des autorités sanitaires et gouvernementales.

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