Le fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (RST) représente une opportunité majeure pour le Sénégal en matière de financement des investissements publics. Toutefois, pour accroître ses chances d’obtenir ces fonds, le pays doit surmonter plusieurs défis et satisfaire les trois conditions imposées par le FMI.
Selon Dr Fanta Ndioba Sylla du Cres, le Sénégal doit démontrer une dette viable et une capacité de remboursement suffisante. Le FMI a instauré le mécanisme RST pour aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels à long terme, en mettant l’accent sur le changement climatique. Le Sénégal aspire à bénéficier de ces financements à faible coût pour soutenir ses politiques structurelles.
Ces fonds, assortis d’un faible taux d’intérêt, d’une maturité de 20 ans et d’une période de grâce de 10 ans, nécessitent toutefois le respect de nombreuses conditions. Dr Sylla souligne que les demandeurs doivent exécuter des réformes de haute qualité, suivre un programme soutenu par le FMI incluant des mesures politiques, et présenter une dette viable ainsi qu’une capacité de remboursement adéquate.
Lors de l’atelier du 11 juillet sur les réallocations de droits de tirages spéciaux et le financement de la relance économique au Sénégal, Dr Sylla a indiqué que le Sénégal respectait déjà les deux premières conditions, grâce à ses réformes politiques de haute qualité et à sa participation aux programmes du FMI. Elle mentionne les accords du mécanisme élargi de crédit et de facilité élargie de crédit, totalisant 1132 millions de DTS.
Le défi actuel consiste à garantir une dette viable et une capacité de remboursement suffisante. Dr Sylla propose trois orientations pour relever ce défi. La première est l’amélioration de la viabilité de la dette. Elle explique que la dette publique a augmenté rapidement, nécessitant un ajustement budgétaire pour gérer le service de la dette, soit par une réduction des dépenses publiques ou une augmentation des recettes fiscales.
Deuxièmement, pour éviter les vulnérabilités de l’endettement public liées aux coûts et aux risques, le Sénégal doit réduire ses nouveaux emprunts et l’endettement sur les marchés internationaux à long terme. Troisièmement, augmenter l’assiette fiscale, évaluée entre 18 et 20% pour 2011 à 2020, est essentiel.
Enfin, Dr Sylla recommande d’élargir l’espace budgétaire par la réaffectation des dépenses publiques et l’amélioration de l’efficience dans la collecte des ressources.
Le ministre des finances Cheikh Diba travaille à réduire les inégalités sociales et économiques. Il a les capacités et les compétences pour gérer ce poste. Je suis convaincu qu’il obtiendra c’ette emprunt