Le Sénégal au cœur de la digitalisation in the agri-sector

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, chargé de l’accompagnement et de la mutualisation des organisations paysannes, a pris part au 4ème forum Germano-Africain de l’Agrobusiness tenu cette semaine, à Berlin. Dr Moustapha Lo Diatta, désigné pour animer le panel consacré à la Numérisation du Secteur agricole avec l’utilisation des TIC pour améliorer les performances agricoles, a saisi l’occasion pour présenter le modèle sénégalais. 

Dr Moustapha Lo Diatta a exposé le modèle du Sénégal sur la nécessaire utilisation des Techniques de l’Information et de la Communication (TIC) pour une agriculture de précision, une diffusion et vulgarisation des conseils agricoles et une gestion de la fertilité des sols.  Après avoir présenté l’agriculture sénégalaise comme essentiellement familiale mais qui connait aujourd’hui un développement de l’agrobusiness (avec une option politique de coexistence avec les petites exploitations), il a déclaré qu’avec une saison pluviale très courte (3 à 4 mois), il y avait nécessité de créer des innovations pouvant permettre de disposer d’informations fiables pour que les producteurs puissent savoir comment maîtriser le cycle pluvial, quand est-ce qu’il faut semer, quels types de semences ou de cultures faut-il faire, quand faut-il préparer le sol et appliquer l’engrais…

Précisant «qu’aujourd’hui, on parle de chaines de valeur dans un environnement où beaucoup d’acteurs ne sont pas très organisés et que l’utilisation des TIC peut être une opportunité pour commencer à les organiser, Dr Moustapha Lo Diatta, a soutenu que, c’est pourquoi, le Sénégal a fait de l’usage des TIC un facteur clé , dans le domaine agricole».

Le ministre a parlé de l’utilisation de la radio (les radios communautaires), du téléphone mobile (considérant que des millions de Sénégalais ont des téléphones portables, avec l’utilisation de plusieurs puces par personne) comme moyens de transmission et de diffusion des informations et bonnes pratiques agricoles qui peuvent venir de l’Anacim.

A titre illustratif, Dr Diatta a donné les coûts-avantages de l’introduction des TIC dans différents secteurs agricoles avec un résultat des activités agricoles globalement positif à un taux de marge sur coût variable en moyenne de 88%, des résultats toujours positifs pour la catégorie « Grande expérience dans l’information climatique » dans l’ensemble du Bassin  arachidier où on observe le plus haut taux de couverture céréalière et au niveau de l’échantillon(la moyenne est de 93%). Dans sa déclaration, « 67% des agriculteurs ont déclaré avoir reçu des informations sur le climat grâce aux TIC et parmi ceux ci, 84% les ont effectivement utilisées en adaptant leurs activités agricoles : choix du type de cultures à faire (48% des agriculteurs), choix de la variété (35%) en fonction du cycle et de la durée de la campagne, choix sur les périodes des semis (12%) ».

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, parlant du défi de la construction des compétences qui reste élevé, affiche l’optimiste avec le taux de pénétration des services Internet dans le pays qui est de 58.79%, avec 7 260 000 utilisateurs et 15 186 485 abonnés au téléphone mobile. 

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