Séisme au large de l’Amérique centrale, alerte au tsunami

Presque à la même heure jeudi, un ouragan avec des vents de jusqu’à 175 kilomètres-heure et un séisme de magnitude 7 ont frappé les deux flancs de l’Amérique centrale, obligeant plusieurs pays à se déclarer en état d’urgence et à émettre une alerte au tsunami.

La secousse, dont on ignorait à 20 h GMT (15 h à Montréal) si elle avait fait des victimes, s’est produite à 18 h 43 GMT (13 h 43 à Montréal) dans l’océan Pacifique, à environ 120 kilomètres au large des côtes du Salvador et à une profondeur de 33 kilomètres, selon l’institut géologique américain USGS, qui avait annoncé dans un premier temps une magnitude de 7,2.

Le tremblement de terre a aussi été ressenti au Nicaragua et au Costa Rica.

Par précaution, les gouvernements du Salvador et du Nicaragua ont lancé une alerte au tsunami et demandé aux habitants des régions côtières d’évacuer la zone, même si de son côté l’USGS a indiqué qu’il n’y avait pas de danger de vagues d’ampleur anormale.

« Tous les mécanismes de protection ont été activés et donc nous commençons les évacuations », a annoncé le ministre salvadorien de l’Intérieur Aristides Valencia sur la radio nationale.

Au Nicaragua, le président Daniel Ortega a déclaré l’état d’urgence en raison du séisme et de l’ouragan Otto, qui avait touché terre dans le sud-est du pays à peine une heure plus tôt, entraînant aussi des pluies intenses et des vents violents dans le nord du Costa Rica.

Frappant la côte caraïbe de l’Amérique centrale, Otto a déjà fait quatre morts au Panama, et le président du Costa Rica, Luis Guillermo Solis, avait décrété dès mercredi l’état d’urgence.

Avec des vents allant jusqu’à 175 kilomètres-heure selon le Centre américain des ouragans (HNC), Otto suit la trajectoire prévue, d’est en ouest le long de la frontière entre les deux pays, et devrait baisser en intensité dans les prochaines heures pour devenir une tempête tropicale, a expliqué le météorologue Werner Stolz, de l’Institut météorologique national (IMN) à San José.

Les autorités du Costa Rica ont précisé avoir reçu environ 900 rapports d’incidents comme des chutes d’arbres ou des toits de maison envolés.
« Rafales impressionnantes »

Dans cette région pauvre et généralement mal préparée aux désastres naturels, l’ouragan a touché terre à 7 kilomètres au nord du village nicaraguayen de San Juan del Norte, près de la frontière costaricienne.

« Le vent est très fort et il pleut beaucoup depuis jeudi matin. Nous avons vu tomber les toits de maisons de voisins », a raconté à l’AFP Aldrick Beckford, habitant du village.

« Les rafales de vent sont impressionnantes, il y a des câbles (électriques) et des arbres par terre », a témoigné le journaliste Juan Cortez de Canal 4.

Au Costa Rica, les villages frontaliers continuaient de se préparer au pire alors que l’ouragan devait avancer vers ce pays dans les prochaines heures.

Dans la petite ville de La Cruz de Guanacaste, qui compte 24 000 habitants, les commerces avaient fermé leurs portes, certains d’entre eux protégeant leurs fenêtres avec des panneaux de bois, selon les images retransmises à la télévision.

Les deux pays d’Amérique centrale ont ordonné l’évacuation de la population le long de la côte caraïbe, fermé les écoles et mobilisé les équipes de secours pour faire face aux urgences.

Otto, qui devrait balayer le Costa Rica et le Nicaragua pendant environ 36 heures, va entraîner des pluies qui vont « vraisemblablement provoquer des inondations éclair et des glissements de terrain », selon le NHC.

L’ouragan a déjà fait 4 morts lors de son passage au Panama mardi, deux personnes emportées par un torrent de boue, un jeune homme emporté par les eaux alors qu’il se baignait dans une rivière, et un enfant de neuf ans tué par la chute d’un arbre, ainsi que trois disparus.

Avec lapresse.ca

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