Plus de 600 personnes tuées par la brèche depuis 2003. La révélation a été faite par un responsable politique local hier samedi devant le premier ministre lors de la deuxième journée de « Setal Sunu Reew », une initiative nationale de nettoiement.
« En écoutant le discours du président, on se rend compte que les problèmes de Saint-Louis sont nombreux et il les connaît. Il a parlé de la brèche. Effectivement, la brèche a tué 600 personnes depuis 2003. Donc s’il dit qu’il va prendre en compte de cette doléance on ne peut que se réjouir », a-t-il confié dans les colonnes de Walf net visité par Senego.
Lors de son discours, Ousmane Sonko a abordé les problèmes critiques auxquels sont confrontés les habitants de la vieille ville, en particulier les conséquences dramatiques de la brèche maritime.
La brèche a été creusée dans l’urgence le 3 octobre 2003, sur la partie sud de la langue de Barbarie, vers l’embouchure du fleuve Sénégal, point de jonction avec la mer.
Elle a été réalisée à l’époque sur initiative des autorités régionales, pour libérer des eaux pluviales, des quartiers inondés de la langue de Barbarie, une bande de terre de 400 mètres de large et de 30 kilomètres de long, située sur le littoral de l’île de Saint-Louis.
Creusée initialement sur une largeur de quatre mètres, elle a finalement atteint sept à huit kilomètres de diamètre, en vingt ans, à cause des changements climatiques et de la dynamique sédimentaire.