2 000 familles seraient sous le coup d’une expulsion. Se trouvant à Bango, Ngallèle et Khar Yalla, à Saint-Louis, ces familles ont reçu une sommation du préfet Mariama Traoré d’arrêter les travaux et libérer les lieux. Face à ce qu’ils qualifient d’injustice, ils refusent de quitter les lieux et comptent se battre jusqu’au bout, selon l’Enquête.
Et comme motif de déguerpissement, l’autorité préfectorale de constater, lors de sa visite du 11 octobre 2016, que ces populations auraient effectué, sans titre ni autorisation préalable, des travaux de construction sur une partie de l’assiette du Tf N° 28/Bs, appartenant à l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads). A cet effet, les occupants seraient passible de sanctions prévues par la loi N°88-05 du 20 juin 1988 portant code de l’urbanisme.
De leur côté, face à la menace du préfet de démolir les constructions, les populations ont fait face à la presse pour prévenir qu’elles ne se laisseront pas faire. Ils n’ont pas manqué, à cet effet, de se regrouper en collectif afin de dénoncer un « coup de force ». Selon eux, les Ads veulent récupérer les 144 hectares, alors qu’une bonne partie située sur l’ancienne piste et au-delà a été vendue ou accaparée par des coopératives d’habitat.