Rufisque : Chute drastique de la Cel/Va, la mairie explore de nouvelles sources de revenus
Rufisque est confrontée à une chute vertigineuse de sa quote-part de la Contribution économique locale/Valeur ajoutée (Cel/Va), tombant de 830 millions de francs CFA en 2024 à 17 millions de francs CFA pour 2025. Cette baisse résulte de l’arrêt du guichet stabilisation promis lors de la loi de 2019, qui devait initialement soutenir les collectivités pendant la mise en place de cette nouvelle contribution, comme l’indique Le Quotidien.
Dr Omar Cissé, maire de Rufisque, a exprimé sa désapprobation face à cette législation lors du vote du budget 2025, lequel a diminué de deux milliards de francs CFA pour s’établir à 4 milliards 939 millions de francs CFA. Il souligne les contraintes financières importantes qui pèsent sur la ville, notamment du fait que 60% des recettes ordinaires sont absorbées par les salaires, compliquant la réalisation de projets d’envergure, comme rapporté par nos confrères de Le Quotidien.
Pour contrecarrer ce déficit, la mairie envisage d’exploiter d’autres sources de revenus. Le maire a précisé que « mobiliser les impôts locaux, le foncier bâti, la Cel/Vl » constituera la priorité des prochains mois. Ces propos ont été tenus dans le cadre d’une évaluation des mesures à prendre pour optimiser les recettes fiscales et renforcer la viabilité financière de la ville.
En outre, Rufisque mise sur la convention 70-30 en cours de finalisation avec la Sococim. Ce partenariat vise la mise en œuvre de projets liés à l’assainissement, à la voirie et à un nouveau centre de formation professionnelle, avec une participation à hauteur de 70% de la Sococim et 30% de la ville, soit un engagement de cinq milliards de francs CFA sur cinq ans.
Cette nouvelle convention est distincte de l’accord fiscal de 2006, dans lequel Sococim s’acquitte d’un impôt local de 1,3 milliard par an en vertu de la convention minière signée avec l’État.