Royaume-Uni : Nouvelles mesures drastiques sur l’immigration annoncées par Keir Starmer
Le lundi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a présenté de nouvelles mesures visant à contrôler davantage l’immigration légale. « Tous les domaines du système d’immigration, y compris les visas de travail, de regroupement familial, et d’étude, seront renforcés », a-t-il précisé, selon des rapports de médias français.
Starmer a affirmé que ce plan permettra « de reprendre enfin le contrôle de nos frontières », comme le rapporte Infomigrants. Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse où les grandes lignes des réformes proposées ont été dévoilées.
Détaillées dans un livre blanc publié le 12 mai, ces « réformes radicales » soulignent que le contrôle du système d’immigration a été perdu au fil des années, selon le Premier ministre, comme l’indique infomigrants. Depuis l’arrivée des travaillistes au gouvernement en juillet, leur objectif est de réduire l’immigration nette, qui était de 728 000 personnes entre juin 2023 et juin 2024, une diminution par rapport au record de 906 000 enregistré l’année précédente.
M. Starmer a souligné que « les dommages causés à notre pays sont incalculables » et a promis une diminution « significative » du nombre de migrants d’ici les élections de 2029, bien qu’il n’ait pas précisé d’objectifs chiffrés.
Selon un rapport du Home Office, ces mesures devraient diminuer le nombre d’immigrés de 100 000 par an. Obtenir un titre de résident permanent, qui a été délivré à 162 000 personnes l’année précédente, sera plus compliqué. Les critères passeront de cinq à dix ans de présence sur le territoire. Toutefois, les professionnels de la santé, les ingénieurs, et les dirigeants dans l’intelligence artificielle bénéficieront d’une procédure accélérée.
Le plan prévoit également un durcissement des conditions des visas de travail, tandis que les visas pour les travailleurs du secteur de la santé seront supprimés. Le secteur des soins aux personnes âgées ne pourra donc plus recruter à l’étranger.
En ce qui concerne les visas étudiants, leur validité sera réduite et les nouveaux diplômés ne pourront rester plus de 18 mois sur le territoire britannique.
Enfin, un nouveau système numérique sera mis en place pour aider à la gestion des visas et à l’identification des résidents illégaux.
Ces nouvelles mesures ont provoqué des réactions variées. Care England a exprimé ses inquiétudes concernant la fin du système de visas tandis que les universités s’interrogent sur l’impact potentiel sur l’enseignement supérieur, d’après Vivienne Stern, directrice de Universities UK, comme mentionné par Infomigrants et lu sur le site de nos confrères d’Anadolu.
