Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a affirmé devant le Parlement que les actions d’Israël à Gaza ne constituent pas un génocide. Cette déclaration a été faite lors de la session de questions au Premier ministre à la Chambre des communes.
Ayoub Khan, député indépendant, a évoqué les déclarations controversées du ministre des Affaires étrangères, David Lammy, qui a comparé l’utilisation du terme « génocide » à des événements historiques tels que le Rwanda ou l’Holocauste. Lammy a expliqué que l’utilisation du mot dans le contexte actuel « nuit à sa crédibilité ».
Khan a critiqué cette position, affirmant que selon l’article 2 de la Convention des Nations unies sur la prévention et la répression du crime de génocide, le terme n’est pas défini par le nombre de victimes, mais par l’intention. Il a accusé le gouvernement et l’armée israélienne d’avoir une « intention explicite » depuis 400 jours, causant la mort de plus de 45 000 innocents.
Le député a contesté que Lammy semblait suggérer qu’il fallait davantage de victimes pour que l’on parle de génocide. Il a alors demandé à Starmer sa propre définition du génocide.
En réponse, Starmer a souligné l’importance de se référer aux événements d’octobre précédent lorsqu’on pose de telles questions. Il a affirmé connaître parfaitement la définition du génocide et s’est abstenu d’utiliser ce terme pour décrire la situation.
Francesca Albanese, rapporteur spécial des Nations unies sur les territoires palestiniens, actuellement au Royaume-Uni, a exprimé à plusieurs reprises son opinion selon laquelle les événements en cours pourraient être qualifiés de génocide.