En Roumanie, l’opposant d’extrême droite George Simion a pris la décision de contester l’élection présidentielle devant la Cour constitutionnelle. Dimanche dernier, son adversaire, Nicusor Dan, a remporté le second tour avec 53,6% des voix. Simion a exprimé ses préoccupations par le biais de son compte sur le réseau « X », accusant une ingérence extérieure dans le processus électoral.
« Je demande officiellement à la Cour constitutionnelle d’annuler l’élection présidentielle roumaine de mai 2025 », a déclaré Simion. Il a ajouté que cette demande était motivée par « les mêmes raisons que celles de décembre » : des ingérences de la part d’acteurs étatiques et non étatiques. Simion a souligné : « Cette fois, preuves à l’appui ! Ni la France, ni la Moldavie, ni personne d’autre n’a le droit d’interférer dans les élections d’un autre État. »
L’opposant a également appelé les Roumains à se mobiliser pour demander l’annulation de ce qu’il a qualifié de « farce ». Il a conclu en affirmant : « Nous ne renoncerons pas et ne trahirons pas ! Ce n’est que le début d’une grande victoire ! » Les autorités françaises n’ont pas immédiatement réagi à ces accusations.
Dans le cadre des tensions entourant l’élection, le président français Emmanuel Macron avait mis en garde, deux jours avant le scrutin, contre les menaces pesant sur l’intégrité des élections en Europe, notamment en Roumanie. Selon Macron, « nous avons très clairement des menaces qui sapent l’intégrité de nos démocraties ». Ce message a été délivré à l’ouverture d’un sommet à Tirana, en Albanie.
George Simion, président de l’Alliance pour l’Union des Roumains et membre du parti Européen des conservateurs et réformistes, a récolté 46,4 % des suffrages lors du second tour. Son adversaire pro-occidental, Nicusor Dan, a obtenu 53,6% des voix, d’après les résultats officiels publiés.
Aussitôt les résultats annoncés, Pavel Durov, créateur de la messagerie cryptée Telegram, a accusé un pays d’Europe occidentale, sans le nommer explicitement, d’ingérence dans les élections roumaines. « Telegram ne restreindra pas les libertés des utilisateurs roumains », a-t-il affirmé sur son propre canal. Cette déclaration a suscité la réfutation officielle de Paris. Selon le Quai d’Orsay, les accusations sont « totalement infondées ».
Pour rappel, un précédent scrutin avait été invalidé en 2024 par la Cour constitutionnelle roumaine en raison d’ingérences « numériques et financières » de la part d’acteurs « liés à la Russie. » Les électeurs roumains ont donc été appelés à voter à nouveau en mai 2025 pour désigner leur président. Ce texte a été d’abord publié par nos confrères de Anadolu.
Tout le monde soutient monsieur George Simion. Un grand homme courageux.