Revue Presse : L’ex-ministre de la Justice face à la justice !

Revue Presse : L’ex-ministre de la Justice face à la justice !

 Les quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS) se font largement l’écho des ennuis judiciaires de l’ancien Garde des Sceaux, Ismaïla Madior, placé sous bracelet électronique avec assignation à domicile, dans une affaire présumée de corruption.

L’ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a été placé sous bracelet électronique, avec assignation à domicile, mardi, à l’issue de sa comparution devant la commission d’instruction de la Haute Cour de justice.

Il est poursuivi pour une affaire présumée de corruption et de détournement de deniers publics, suite à des accusations du promoteur immobilier Cheikh Guèye, qui affirme lui avoir remis en espèces un acompte de 50 millions de francs CFA sur un montant total de 250 millions de francs CFA. Selon ce dernier, le ministre lui aurait exigé le versement de cette somme pour bénéficier de l’attribution d’un marché public relatif à la construction d’un Centre de surveillance électronique au tribunal de Pikine-Guédiawaye. 

Le promoteur immobilier a ajouté que le versement a eu lieu en présence du directeur des Constructions publiques, Mohamed Anas El Bachir Wane. Tous les deux ont été placés sous mandat de dépôt.

”Du ministère de la Justice à l’assignation, l’ancien Garde des Sceaux a été rattrapé par un marché controversé’’, dit Sud Quotidien, qui souligne que ”le défilé des anciens ministres sous Macky Sall se poursuit devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice”.

”Après Ndèye Saly Diop Dieng, l’ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice Professeur de droit constitutionnel, Ismaila Madior Fall a été entendu hier, mardi 20 mai, par ladite Commission. Poursuivi pour corruption passive et concussion, dans le cadre d’un marché public lié à la construction d’un Centre de surveillance électronique sur le site du tribunal de Pikine-Guédiawaye, il a été placé sous bracelet électronique avec assignation à domicile. Le tailleur de haute couture des Constitutions, comme il aimait, lui-même se définir, tombe de son piédestal et enfile son bracelet électronique qu’il avait présenté comme une révolution devant les députés de l’Assemblée nationale”, rapporte le journal.

L’Info parle de ‘’retour de bâton pour Ismaïla Madior Fall’’.

‘’L’ancien Garde des Sceaux est placé sous bracelet électronique, avec une assignation à résidence. Le bracelet électronique a l’avantage de lui éviter la prison, au moment où le présumé corrupteur et l’ex-Directeur des constructions du ministère de la justice ont été placés sous mandat de dépôt. Ironie du sort, les premiers bracelets électroniques ont été posés alors qu’il était ministre de la justice’’, écrit L’Info.

En initiant le Programme des bracelets électroniques, ‘’l’ancien ministre de la Justice n’imaginait pas qu’un jour, il en porterait un’’, selon Source A.

Le journal note que ‘’Ismaïla Madior Fall a été placé sous bracelet électronique après son inculpation pour les faits présumés +d’associations de malfaiteurs, corruption, tentative de corruption, extorsion de fonds, concussion, prise illégale d’intérêt, es-croquerie, blanchiment de capitaux et complicité de ces chefs+’’.

”Toutefois, selon Source A, il est plus chanceux que son accusateur, le promoteur immobilier, Cheikh Guèye, qui a affirmé que l’ancien ministre lui avait réclamé la somme de 250 millions pour bénéficier du marché de l’édification d’un centre de surveillance électronique sur la superficie du tribunal de Pikine-Guédiawaye’’.

Dans sa rubrique, ‘’Ils font l’actu’’, Le Soleil écrit : ‘’Ismaila Madior Fall, prisonnier électronique’’. ‘’On dit que l’histoire a parfois le sens de l’ironie. Hier, à Dakar, elle en a même eu le goût. Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, grand défenseur de l’ordre républicain, s’est vu poser à la cheville ce qu’il rêvait sans doute d’imposer à d’autres : un bracelet électronique’’, note la publication.

”Un dispositif de surveillance, fruit d’un contrat public suspect, dont il est aujourd’hui l’un des protagonistes… surveillés. Le juriste en blanc – clin d’œil involontaire à la toge ? – a quitté le bureau du juge à 13h15. Ni triomphant ni effondré, assigné à domicile, il est désormais prisonnier d’un système qu’il a contribué à faconner. Il y a des symboles qui ne trompent pas’’, ajoute le journal.

Libération écrit que ‘’Ismaïla Madior Fall est dans une mare de délits présumés’’. L’ancien Garde des Sceaux est poursuivi pour ‘’association de malfaiteurs, corruption, tentative d’extorsion de fonds, concussion, prise illégale d’intérêts, escroquerie, blanchiment de capitaux et complicité’’.

”Ismaila Madior Fall placé sous bracelet électronique, il est assigné à résidence, à Dakar’’, met en exergue Vox Populi.

Le même journal annonce que les ‘’ventes d’oignons des agrobusiness’’ sont suspendues du 22 mai au 15 juin 2025. ‘’Après constat d’une saturation du marché causant une très forte baisse des prix aux producteurs et des pertes post-récoltes considérables, le Dg de l’Agence de régulation des marchés (ARM) veut +permettre aux petits producteurs, ne disposant pas de capacité de stockage, d’écouler leurs productions dans des conditions favorables+’’, explique la publication.

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