Révolution service public : Olivier Boucal annonce 50 milliards pour redonner confiance aux citoyens

Révolution service public : Olivier Boucal annonce 50 milliards pour redonner confiance aux citoyens

À l’occasion de la validation de la Lettre de Politique sectorielle 2025-2029, le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, a présenté une vision ambitieuse pour transformer l’administration sénégalaise. Entre modernisation, digitalisation et recentrage sur l’usager, le service public amorce un tournant stratégique.

Réuni ce 22 mai 2025 à l’hôtel Novotel à Dakar, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public a procédé à la validation nationale de sa Lettre de Politique sectorielle (LPS) pour la période 2025-2029. Présidant la cérémonie, le ministre Olivier Boucal a livré un discours fort, posant les jalons d’une réforme structurelle alignée sur la Vision Sénégal 2050.

Dans un contexte de refondation impulsé par le président Bassirou Diomaye Faye et renforcé par les orientations du Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre a rappelé que l’administration publique doit devenir le principal levier de transformation du pays. « Elle doit être plus moderne, plus vertueuse, plus accessible, et surtout centrée sur l’usager », a martelé Olivier Boucal, soulignant la nécessité de recréer un lien de confiance entre les citoyens et les services de l’État.

Loin d’être une réforme de façade, la refonte de l’administration vise à répondre à des attentes nouvelles dans une société en mutation. Le citoyen, désormais considéré comme un « client-contribuable », attend des services publics efficaces, transparents et équitables. Le ministre appelle ainsi à un changement de posture de l’agent public, en insistant sur l’importance de la participation citoyenne, de l’écoute et de la qualité de service.

La LPS 2025-2029 s’articule autour de six priorités : l’amélioration de la qualité du service public, la modernisation de la gestion des ressources humaines, la digitalisation, l’adaptation fonctionnelle de l’administration, la culture de la performance à travers des contrats d’objectifs, et enfin, la transparence et la lutte contre la corruption.

Pour donner corps à cette réforme, le ministère mobilise un budget de 50,723 milliards de francs CFA, dont 80 % proviennent de ressources publiques et 20 % du secteur privé. Deux programmes phares en découlent : le Programme de Gestion Intégrée et de Développement des Ressources Humaines de l’Administration publique (PGI-DRH), doté de 48 milliards, qui sera lancé entre juin et juillet 2025 ; et le Programme de transformation du service public, axé sur la simplification, la digitalisation et l’amélioration de l’accès aux services.

La LPS ne se veut pas un simple document de cadrage, mais un véritable carnet de route pour les cinq prochaines années. Elle vise à arrimer les actions du ministère à l’Agenda de Transformation du Sénégal, à planifier les réformes, coordonner les politiques publiques et en évaluer l’impact de manière rigoureuse.

Le ministre a tenu à saluer les partenaires techniques et financiers, notamment la coopération canadienne, le PRIEEG et l’ENAP du Québec, pour leur accompagnement tout au long du processus. Il a également souligné l’engagement de l’ensemble de ses collaborateurs, du comité de pilotage et des équipes techniques.

En dernière instance, Olivier Boucal a conclu en rappelant que l’ambition ultime de cette réforme est de faire du service public le reflet fidèle de la République : un espace de confiance, d’efficacité et de justice, au service de tous les citoyens, sur tout le territoire.

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