La famille de Didier Badji, adjudant-chef de gendarmerie disparu le 19 novembre 2022 avec le sergent Fulbert Sambou de la Direction des Renseignements Militaires, reste dans l’attente de la vérité. Les proches de Badji sont consternés par les déclarations récentes de plusieurs individus, dont Amath Suzanne Camara, Bah Diakhaté, l’utilisateur du compte Facebook « Baatou Deugue » et d’autres, identifiés seulement par « X ».
Selon Me Khoureyssi Ba, un des avocats de la famille de Didier Badji, «le surlendemain même du communiqué du Procureur de la République, c’est-à-dire le 24 novembre 2022, ces individus démontraient déjà avec emphase un niveau élevé de connaissance du dossier en ne se gênant pas le moins du monde de confesser qu’ils étaient dans le secret des dieux». Il souligne que ces personnes «avançaient des informations qui, à n’en pas douter, et pour dire le moins, ont semé le doute et la confusion sur la démarche du parquet et surtout nourri des soupçons légitimes sur les responsabilités à un niveau insoupçonné de l’appareil d’Etat».
Me Khoureyssi Ba a également exprimé son indignation en déclarant que «rien qu’à ce titre le fait que de tels individus soient en liberté constitue un scandale sans précédent et interpelle puissamment les hommes et femmes de foi et de bonne volonté qu’insupporte par-dessus tout la perpétuation de ce type de dissymétrie judiciaire».
En réponse à ces révélations, les avocats de la famille Badji, Mes Ousseynou Gaye, Patrick Kabou et Khoureyssi Ba, ont déposé une plainte auprès du Procureur. Ils demandent que Amath Suzanne Camara et Bah Diakhaté soient poursuivis pour atteinte à l’image, à la respectabilité, à l’honorabilité et au professionnalisme d’un agent de l’État ainsi que pour diffusion de fausses nouvelles. Quant à l’utilisateur du compte Facebook « Baatou Deugue », il est visé pour atteinte à l’image, à la respectabilité, à l’honorabilité et au professionnalisme d’un agent de l’État et pour complicité de diffusion de fausses nouvelles.