Le 16 juillet, 173 Burkinabè ont été refoulés de la Côte d’Ivoire et accueillis à Yendéré, à la frontière. L’annonce a été faite mercredi par Jean Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabè, à l’issue d’un conseil des ministres.
Ouédraogo a précisé que ces 173 personnes appartiennent à une même communauté. Le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a ordonné l’envoi d’une mission gouvernementale à Yendéré pour évaluer la situation et s’assurer que des dispositions adéquates sont prises pour offrir un accueil digne à ces compatriotes, selon un communiqué de la présidence burkinabè.
Bien que les autorités ivoiriennes n’aient pas communiqué sur cette opération, il convient de rappeler qu’en avril 2024, le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général de corps d’armée Vagondo Diomandé, avait annoncé le rapatriement de 55 000 réfugiés burkinabè vers leur pays d’origine à partir de juin 2024.
« Ce rapatriement vise à permettre aux réfugiés burkinabè de retourner dans leur pays d’origine en toute sécurité et dignité. Il s’inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement ivoirien pour résoudre les problèmes liés à la migration et aux réfugiés dans la région », avait écrit Diomandé sur sa page Facebook, selon le site www.fratmat.info (média d’État).
Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont été marquées par des incidents ces derniers mois, notamment aux frontières communes. Fin mars 2024, un soldat burkinabè et un supplétif civil de l’armée ont été arrêtés dans le nord de la Côte d’Ivoire pour avoir franchi illégalement les frontières. Le 19 septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens avaient été interpellés sur le territoire burkinabè alors qu’ils se trouvaient sur un site d’orpaillage clandestin. Aucun soldat des deux côtés n’a été libéré et des négociations seraient en cours, selon plusieurs sources.
Lors d’une rencontre avec les forces vives de la nation retransmise à la télévision publique le 11 juillet, le président du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a accusé la Côte d’Ivoire et le Bénin d’héberger des individus tentant de « déstabiliser » son pays.
