En mémoire de notre amie et sœur palestinienne SàMiha Zahed qui n’a pas pu voyager en France lors du programme « labcitoyen 2015 » car son visa avait été refusé par la colonie israélienne dans la bande de Gaza.
La résolution des nations unies 2334 pour l’arrêt de la colonisation israélienne en Palestine votée vendredi dernier avec 14 voix pour un oui, cache bien des règlements de compte de haut niveau. En effet, la justice sociale régalienne voudrait que chaque peuple dispose de soi même en toute démocratie, un droit garanti depuis la déclaration universelle des droits de l’homme. En droit international, l’Etat est défini comme une entité composé de trois éléments constitutifs à savoir une population, un territoire et un pouvoir politique ou un gouvernement.
L’Etat est souverain, il n’existe pas de petits Etat en droit international, tous les Etats se valent en droits et en dignité (Art 2 Para 1 charte des nations unies). L’Etat exerce ses compétences à l’intérieur d’un espace bien délimité qui constitue son territoire, ce dernier est délimité à trois niveau: terrestre, maritime et aérien. Le respect strict des droits des peuples est un principe fondamental dans les relations internationales, à cet effet le droit à la décolonisation est un principe absolu opposable à tous les Etats, Res AGNU 1514 du 14/12 1960. Le droit international autorise tous les moyens nécessaires pour lutter contre la décolonisation, la force militaire est autorisée en cas de force majeure.
Les colonies israéliennes se sont installées sur le territoire palestinien depuis 1967, une situation juridiquement illégale au regard du droit international. Depuis quelques années les positions contre la colonisation des terres palestiniennes se radicalisent au siège des nations unies. De l’Union Européenne aux pays arabes, les Etats en foi d’une justice internationale en faveur de la paix et de la sécurité ont endurcie le ton concernant la situation humanitaire en Palestine.
Les organisations de droits de l’homme ainsi que les organisations de la société civile ont longtemps dénoncée et condamnées l’ingérence sans fondement juridique de l’Israël dans les affaires intérieures de la Palestine au nom d’une « colonisation » qui s’est soldée depuis 1967 en une hécatombe sans précédent. Le peuple palestinien continue de subir les foudres chaotiques d’une ingérence qui viole au plus haut niveau les droits humains. La position de l’ONU depuis Bush fils n’a jamais pu réconforter ce peuple emprisonné qui ne peut expliquer cette discrimination « exceptionnelle » à son égard.
La résolution 2334, une guerre pacifique entre Trump et Obama, oui dans la mesure où les séquelles du vote des grands électeurs lors de la dernières présidentielle aux Etats Unies se font toujours sentir chez Obama et pro. Une façon pour le président des Etats Unies sortant de bien énerver le nouveau venu. D’un point de vue logiquement constitué, cette décision des Etats Unis de s’abstenir lors du vote de vendredi dernier au conseil de sécurité des nations unies est le résultat d’une longue manigance américaine qui avait commencé à ternir les relations israélo-américaines.
En tout état de cause, le Sénégal se félicite de cette position de la communauté internationale qui replace l’homme dans toute sa dimension humaine. Le principe de l’autonomie d’un Etat souverain est une leçon bien apprise par le Sénégal et appliquée en l’espèce, une position qui grandit notre pays et confirme davantage la crédibilité incontestable de notre diplomatie. Nous nous félicitons d’une telle maturité, cependant la position de l’Israël quand à notre relation bilatérale ne devrait en aucune manière nous inquiéter.
Ayant respecté jusqu’ici, avec l’Etat israélien, les dispositions nous liant au regard de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques notre pays ne saurait baisser les bras devant une quelconque menace impliquant une rupture progressive de la relation entre nos deux Etats. Nous somme du côté de l’humanité.
Un lendemain meilleur va voir le jour avec cette avancée démocratique, nous sommes soulagés pour le peuple palestinien. Nous le somme davantage pour SàMiha Zahed, une jeune leader palestinienne, défenseur des droits de l’homme dans la bande de Gaza, elle ne cesse de poser des actes pour lever haut la voix de son peuple sans voix.
Samiha Zahed « Je me sentais comme un prisonnier attendant sa libération dans quelques jours
Comme un oiseau rêvant de l’ouverture de son cage qui l’étouffe
Comme un papillon qui va survoler en plein ciel
Comme un embryon attendant la fin de 9 mois pour découvrir le monde autour de lui
comme un …..
J’attendais avec impatience,
J’attendais sur des charbons ardents,
J’attendais,,,,,,
Et enfin,
Je me suis réveillée de ce rêverie et je suis revenue à notre vécu très dur.
Gaza, Prison à ciel ouvert
Par Maimouna Yade