République Démocratique du Congo: Accusations croisées après le chaos électoral

La République Démocratique du Congo s’est trouvée sous le feu des critiques après les élections du 20 décembre, qualifiées de ‘gigantesque désordre’ par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Lors de la messe de Noël, ce dernier a exprimé sa déception face au déroulement des scrutins, regrettant que la célébration des valeurs démocratiques se soit ‘transformée en frustrations’ pour de nombreux électeurs. Il a pointé du doigt la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la jugeant non préparée pour l’organisation des élections et les accusant de vouloir aller de l’avant ‘par défi’, sans tenir compte des conséquences.
En réponse aux critiques virulentes de l’homme d’église, Denis Kadima, président de la CENI, a affirmé que le désordre observé n’était pas de leur fait, mais plutôt le résultat d’événements imprévus auxquels la commission a dû réagir, notamment en faisant appel aux forces de l’ordre et à l’armée. Kadima a souligné que la responsabilité de la qualité des élections ne revenait pas uniquement à la CENI, mais également à d’autres acteurs de la société, évoquant des efforts conjoints pour la sécurité et le financement du processus électoral. Ses propos rapportés par Afrik.com mettent en avant le rôle de la société et des différents organes en matière de responsabilité électorale.