« Réforme de l’École Coranique : le modèle Serigne Saliou…Mariama Niass… »

Il y a lieu, tout d’abord, de signaler que la mémorisation du Coran est, certes, souhaitable. Elle peut être le rêve de la plupart des musulmans. Mais elle ne constitue point une obligation pour l’Islam . Autrement dit posséder une maison ou une voiture n’est point une obligation par rapport à la citoyenneté.

Toutefois le musulman est tenu de mémoriser la Sourate 1 ( Fatiha) plus un ou deux versets .Fussent-ils les plus courts. Comme c’est le cas pour Moudhamatani. Sourate 64(Rahman), Verset 63( signifiant duo de couleur vert foncé). Car la fatiha suivie d’un verset coranique est suffisante pour s’acquitter de chacune des cinq prières obligatoires.

Une réforme devra être d’abord qualitative quant à la durée. Qui doit se situer entre six et douze mois.

Le « bizutage » doit être catégoriquement prohibé. Ainsi que la violence physique ou verbale . Y compris l’entrave ou l’enchaînement, la privatisation de nourriture, d’eau ou de soins médicaux.

A ce jour , les crimes et délits suivants sont commis dans des daaras . Lorsqu’un enfant déclare qu’il est malade il est aussitôt accusé de simulation. Et c’est la séance de bastonnade dite des « quatre gaillards « .

Lorsqu’il décède, comme c’est souvent le cas, il est enterré en catimini. Jusqu’à ce que d’éventuels proches viennent s’enquérir de lui . Pour recevoir comme réponse, soit que l’enfant a fugué depuis un temps x ou simplement il est mort de maladie. Et que le nécessaire a été fait .

Souvent dans les daaras ce sont des enfants abandonnés aux maîtres par des proches . Ou provenant de l’Etranger. C’est à dire des pays limitrophes.
Il y a lieu aussi de signaler que la pédophilie y est quelques fois exercée . Soit par le maître, soit par les adolescents que l’on appelle grands talibes.

D’ailleurs il est connu que les daaras de la délinquance choisissent une donne géographique transfrontalière. Telle que la bande située le long de la frontière Senegalo Gambienne des deux côtés du fleuve Gambie. Et qui est toujours situé côté gambien. Où le déficit sécuritaire est criard.

Le fils de la sœur de votre serviteur y a perdu la vie. En succombant à une bastonnade suite au fait qu’il se soit déclaré malade. Il n’avait que sept ans .

Le Procureur ne devrait-il pas ouvrir une information judiciaire sur les nombreux disparus et présumées morts des daaras?

L’autre zone consiste en une série de no man’s lands . C’est-à-dire dans des zones arides , isolées , d’accès difficile.

Dans la polémique alimentée par les média de la peur le principal argument dégagé est le consentement des parents. Ignorant le fait que le consentement n’absout point l’auteur d’un crime ou d’un délit.

Ainsi si quelqu’un demande par écrit à un tiers de lui couper la main le coupeur est coupable du délit de mutilation.

Aujourd’hui dans les grandes villes bien des vols par pickpocket ainsi qu’une partie du trafic de drogue passe par la filière des daaras ambulants.

Même s’il y a lieu de parler d’un autre type de daara dit de dressage, on y reviendra ultérieurement.

Mais cette réforme doit se conformer au modèle Serigne Saliou Mbacke.

Le saint homme qui a consacré toute sa vie a un enseignement soft. Dépourvu de toute violence. Physique ou verbale.

Bien des érudits de notre temps sont issus de cette école. Ce même modèle était partagé, à la fois, par Serigne Amsatou Macke de Darou Mouhty et Serigne Mountakha Mbacke , actuel Khalife Général des Mourides. Lequel a pris l’habitude d’avoir pour repas de midi du couscous dont la sauce n’est composée que de l’eau salée. Qu’il avait l’habitude de partager avec ses élèves qu’il considère comme ses enfants et petits-enfants. Le saint homme étant lui-même la douceur faite homme.

Il y a lieu, aussi, leur disciple Serigne Mot Mbaye Cissé de Diourbel

C’est ce modèle qui doit être généralisé et non pas l’anti modèle tant abhorré.

Le modèle Mariama Niasse est aussi merveilleux. Car la « maman coran » va jusqu’à ramasser des bébés abandonnés pour les materner. Et leur donner un enseignement coranique et une bonne éducation. Son lycée refuse du monde. Alors que les démunis qui sont nombreux chez elle sont logés, nourris , soignés et habillés.

Conclusion : Ou l’anti modèle se modélise ou il disparaît.

Ceux là mêmes qui ont saccagé le Tribunal d’Instance de Louga croient être des héros alors qu’ils ne sont que des vandales des temps modernes.

* Dr Ahmed Khalifa Niasse

18 COMMENTAIRES
  • mgw

    Tu a fait qoi pour darra

  • mgw

    Combien des écoles tu a construit et tu parles sokhena mariama niass et serigne saliou pourtant tu dis que t et milliardaire Kon dieuredieuf sokhena mariama niass et serigne saliou gni dieulle senn khalis def ko Tihe alkhouran

  • babs

    Illuminati de premiere classe. On a tout compris. Dr honoris causa pour kelkun qui na ríen inventé, ni ecrit,

  • babs

    Il travaille pour le new world order

  • mactar

    L’ami de Macky boul merrr wayy

  • Aminata Samb

    Machallah quelle pertinence. Les de Serigne Saliou et de Saida Mariama sont exemplaires. Le Daraa de Saida Aminatou de Leona niassene était exemplaire. Merci Ahmed pour ta franchise.

  • Mbengue Meïssa

    Tu na rien fait pour darra famme rek

  • Nontf

    Temps En cours et futures

  • le sage

    En tout cas vos systems nous mettent parmis Les pays Les plus pauvres du monde(pire le Francais)..nos daaras doivent accompagner nos enfants dans Les sciences modernes comme dans Les pays musulmans emergent comme la malaisie(yewoulene un systeme de 300ans et tu es tjr pauvres)

  • Moiride

    Maaachallah, 
    Ahmed Khalifa est lourd intellectuellement. Ses interventions sont remarquable dans l’analyse, les exemple

  • Le Patriache

    Excellente contribution , tu a touché la plaie .

    L’état doit prendre ses responsabilité.

    Ce modèle n’a t il pas également des origines ethniques au Sénégal ?
    En interrogeant les enfants errants de la rue ,on se rend compte qu’ils parlent une seule langue avant l’indépendance à nos jours .

  • Adama Beye

    Ce quil.vient dire est un chemin qui peut sortir ceetaines ecoles cornique de ce systeme barbare. Cest a letat de prendre sa responsabile’ Integrer les daaras dans lenseignement public

    Ceux qui disent le probleme est ailleurs cest quils nont rien compris.Car le senegal a signe’ La charte de LONU pour la protection de lenfance.un enfant qui sibut la maltratance (un enfant de 5 ,8, ou 12 ans qui la defandre?vous entendu le petit fils dun grand marabout qui a ete enchaine’ non? cest toujours lenfant dun pauvre.

    Pour les homos les prostitues’ Ou la drogue vous pensez devant une chaine de tele vous combattez ce fleau je crois pas ceux ne sont pas des enfants de 8 ou12 ans. cest des.bandes organisees internationnalment. (attention a certain ONG*

  • Birame Gaye

    Moi j’ai pas besoin de tes conseils.c’est pourquoi je ne te lis pas. Tu es fou sans le savoir.tu as fais les études pour zéro .tu as perdu ton temps dans les écoles.seule une étude approfondie peut servir.chaques jours tu peux et dois apprendre une nouvelle chose sur le coran. Pour ne pas te dire dans vie petit con que tu es

  • Coumba Faye

    Ils ont des dara chez eux a kaolack et qui fonctionne sans bruit !!…

  • Alioune Toure

    Je pense qu,il est temps que les acteurs de ce secteur de l,enseignement du saint. Coran ,s,engagent à trouver à base d,un consensus avec l,état afin de trouver des solutions respectueuses et digne d.une grande. Nation: face à ce fléau des enfants dans la rue

  • babs

    Reflechissons un peu, pourquoi la banque mondiale veut donner des millions de dollars pour moderniser l’enseignement du coran si eux meme sont des satanistes

  • ndoye

    j’ai un ami qui avait fugué de son daara tout ce qui est dit ici il me l’avait déjà expliqué

  • Bour Sine

    Après la tempête, place à l’apaisement pour permettre une étude approfondie de la question et la mise en place de solutions immédiates et pérennes. Heureusement que ces maitres coraniques ont, ce jour fait un mea-culpa à la place de ces égarés qui se sont comportés de façon déplorable au sein de la bâtisse abritant le tribunal régional de Louga qu’ils avaient entrepris de saccager ; après le procès dont le verdict ne sera connu que sous huitaine. Néanmoins, l’on peut retenir que ce sont ces conventions, traités, lois et textes étrangers à nos us et coutumes qui sont la cause de tout ce désordre à Louga.
    Ces organismes et associations qui captent les financements accompagnant ces textes, sont dans l’obligation de se justifier périodiquement. Pour ce faire, ils vont à la chasse aux d’évènements qu’ils destinent aux donateurs et le tour est joué. Il semble que cette affaire de Louga est née d’un ancien litige qui portait sur des dégâts aux cultures du maitre coranique causés par le troupeau d’un éleveur. Celui-ci pour se venger de la sanction pécuniaire à lui infligée aurait rencontré ce talibé en fugue avec des fers aux pieds l’a pris en photo et aurait envoyé les épreuves aux autorités. La réaction prompte et légale de celles-ci a fait que la gendarmerie de Coki y a été impliquée. Tout cela aurait pu être évité si des séances de sensibilisation et d’information étaient distribuées en amont. Les réalités du Sénégal n’étant pas celles d’ailleurs, les us et coutumes du pays doivent être mis sur la table au moment des signatures qui engagent le pays devant ces organismes étrangers qui parfois sont animés par d’autres raisons. On ne peut arrimer ces dispositions dites « droits de l’enfant » aux réalités et exigences de l’école coranique sénégalaise qui n’ont rien de méchant ; en réalité. C’est juste une pratique pour retenir l’enfant fugueur ; jusqu’à ce qu’il mémorise le coran, Cette pratique est préférable à celle de le laisser à ses caprices qui le conduiront la plupart des cas à la déperdition ; même si elle est jugée barbare et rétrograde.
    Par ailleurs, la lutte contre la présence des enfants dans la rue n’a rien à voir avec le fonctionnement des daaras ; vus sous un autre angle. Elle (cette lutte) devra être accompagnée d’interdits fermes se rapportant à toutes les pratiques consistant à distribuer l’aumône dans la rue ; quel que soit le mobile et l’auteur. Des espaces pour cela pourraient être organisés et localisés.
    Outre les nationaux, il existe des maitres coraniques et élèves venant de la sous-région qui envahissent quartiers, artères et carrefours des villes à la « chasse » de cette aumône ; devenue une manne financière.
    L’Etat ne devra être distrait par ces obstacles qui joncheront son approche de la chose. Il devra mettre en œuvre des stratégies et mesures pour que les daaras soient organisés, aidés financièrement et matériellement ; comme c’est le cas de l’école. Alors un peu plus de jugeote et de retenu de la part de tous les acteurs. Eloignez les démons de la division et les réactions aveugles provoquées par une certaine presse affamée de sensations et posez tous des actes réfléchis afin que tous les enfants ; fussent-ils talibés, gagnent en protection et entretien ; sans rompre avec les bonnes pratiques ancestrales.-

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