Rébellion de Wagner : « Evguéni Prigojine a humilié Poutine », réagit l’Ukraine

À « moins de 200 km de Moscou », le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a annoncé samedi après-midi que ses troupes font demi-tour « pour éviter de faire couler le sang », à la suite d’une médiation menée par le président biélorusse, Alexandre Loukachenko. Mais cette annonce de retrait est prise avec des pincettes par des experts, qui soulignent l’absence de « cohérence » de ce « champion de la manipulation du discours politique ».

Les hommes de Wagner, qui occupaient depuis la matinée le quartier général de l’armée russe, à Rostov, ont commencé à quitter les lieux dans la soirée.

« L’affaire pénale sera abandonnée contre lui [Prigojine] », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, et « personne ne persécutera » les combattants qui ont suivi leur chef dans son entreprise, « compte tenu de leurs mérites au front » ukrainien.

Vendredi, Evguéni Prigojine avait juré d’aller « jusqu’au bout » pour renverser le commandement militaire russe, accompagné d’environ 25 000 hommes « prêts à mourir ». Depuis, leurs forces ont été repérées dans trois régions russes : Rostov, Voronej et Lipetsk, à environ 400 km au sud de Moscou.

Samedi, Vladimir Poutine a qualifié la rébellion de Wagner de « coup de poignard dans le dos », condamnant la « trahison » de Prigojine, allant jusqu’à évoquer le risque d’une « guerre civile ».

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