RDC : Salomon Kalonda, bras droit de Moïse Katumbi, jugé pour collusion avec le M23 et le Rwanda, sans sa présence
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Le procès de Salomon Kalonda, bras droit de Moïse Katumbi, s’est tenu à la prison militaire de Ndolo, en République Démocratique du Congo (RDC), sans sa présence. Accusé de collusion avec le groupe rebelle M23 et le Rwanda, Kalonda est actuellement interné dans une clinique en RDC pour des raisons de santé, sous surveillance stricte.
Arrêté le 30 mai dernier à l’aéroport de Ndjili, à Kinshasa, Kalonda est accusé par le service des renseignements militaires de RDC d’avoir été en contact avec le Rwanda dans le but de renverser le pouvoir en place. De plus, il est soupçonné d’avoir des liens avec les rebelles du M23. Ces accusations ont été vivement critiquées par ses avocats qui les jugent arbitraires et exigent la déclassification des procès-verbaux établis par les militaires.
Le conseiller spécial de Moïse Katumbi est également accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, une charge que ses proches et avocats qualifient de « montage du régime Tshisekedi ». Son avocat, Me Hervé Diakiese, accuse les militaires de chercher un lien frauduleux avec le M23 et le Rwanda, et est convaincu que la défense parviendra à démanteler ces accusations.
Le procès, lancé le 17 août dernier, s’est jusqu’à présent limité aux questions de procédure et de forme, avec la défense contestant la compétence de la justice militaire à juger Kalonda, arguant qu’il est un civil. Kalonda est accusé de trahison, d’intelligence présumée avec des officiers rwandais et de complicité avec la rébellion du M23.
Malgré son absence pour raisons de santé, le procès de Kalonda a continué, suscitant l’indignation de la défense qui juge cette situation « contraire à tous les droits humains ». L’accusation souhaite que la prochaine comparution se tienne en audience foraine à l’hôpital où est interné Kalonda, une demande que la défense qualifie de « procès de la honte ».