RDC : nouveau report sine die du rapatriement du corps d’Étienne Tshisekedi

Annoncé pour le vendredi 12 mai, le rapatriement depuis Bruxelles de la dépouille de l’opposant historique Étienne Tshisekedi a de nouveau été reporté. Une décision de son parti, l’UDPS, rendue publique mardi après le regain de tension entre ses militants et les forces de l’ordre.

Pour cet énième report, aucune date n’a été avancée. Dans son communiqué, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), s’est contenté, mardi 9 mai, de dénoncer une « nouvelle cabale montée par le pouvoir de [Joseph] Kabila, qui tente, par tous les moyens, d’empêcher l’arrivée à Kinshasa de la dépouille mortelle du président Étienne Tshisekedi (…) et son enterrement digne de son rang à la permanence du parti ». Allusion faite à l’incendie le même jour d’un camion des éléments de la police en faction devant le siège de l’UDPS à Limete, dans l’est de la capitale de la RDC.

La Monusco sollicitée

« Pour faire échec au plan machiavélique programmé par la mouvance kabiliste d’engager notre pays dans une voie de la violence lors des obsèques de notre héros national, au nom de la paix et après concertation avec la famille biologique du défunt, l’UDPS a pris, en toute responsabilité, la décision de renvoyer à une date ultérieure le rapatriement de la dépouille de son président [Étienne Tshisekedi] », poursuit le texte.

Le lieu de l’inhumation du corps d’Étienne Tshisekedi continue de diviser l’UDPS et les autorités. André Kimbuta, gouverneur de Kinshasa, a expliqué mardi à ce parti d’opposition que la législation congolaise ne permettait d’enterrer les morts que « dans un terrain affecté et [que] aucune habitation ne peut être élevée à une distance inférieure à 50 mètres de cimetières ».

En attendant, l’UDPS dit avoir sollicité auprès de la Monusco, la mission onusienne en RDC, une « mesure de sécurisation accrue » autour de son quartier général.

Avec Jeune Afrique

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