L’enterrement a finalement eu lieu de nuit. Une très longue procession pour enterrer six militants de l’UDPS qui avaient été tués les 19 et 20 septembre derniers, notamment lors de l’attaque du siège du parti. Depuis ce même siège, jusqu’au cimetière de Kinkole, a indiqué Rfi
Plusieurs milliers de personnes du moins au départ, sous escorte de la police nationale. Et malgré quelques incidents, tout s’est déroulé dans le calme. Tout a commencé par une cérémonie au siège du parti, c’est l’opposant historique Etienne Tshisekedi qui a été le premier à se recueillir devant les dépouilles de ces 6 combattants. A quelques pas de là où la plupart d’entre eux avaient trouvé la mort. Plusieurs leaders du rassemblement de l’opposition avaient fait le déplacement.
C’est finalement le secrétaire général de l’UDPS qui a pris la parole. « L’hommage de ce jour est rendu à des héros, a dit Jean-Marc Kabund A Kabund. Votre sang va bientôt libérer le Congo. Il vaut mieux mourir debout que de vivre à genoux », a conclu le secrétaire général de l’UDPS. Ce n’est que vers 13h30 que le camion-remorque avec les six corps a pris la route du cimetière, escorté par des milliers de combattants à pied. Ils chantaient des chants hostiles au chef de l’Etat, l’accusant d’être responsable de la mort des six de leurs collègues, comme d’autres.
Accusations réciproques, le gouvernement impute l’essentiel des violences de ces deux journées aux manifestants de l’opposition. 13H30 – 18h pour l’arrivée au cimetière, cinq heures et quelques incidents, deux militants de l’UDPS brièvement interpellés par la garde républicaine, des drapeaux arrachés sur le toit d’un des sièges de l’AFDC, un parti de la majorité. Mais finalement, avec des rappels à l’ordre des cadres de l’UDPS comme des policiers, tout s’est bien terminé. Pour preuve, cette image, ils sont retrouvés dans les mêmes petits restaurants au bord de la route pour boire de l’eau et grignoter un peu avant de rentrer chez eux.