En Espagne, la rivalité Barça-Real dépasse les frontières. Plus suivie que le classique français (PSG-OM), celui allemand (Bayern-Dortmund), le derby anglais (Liverpool-Manchester United), ou encore le chaud bouillant Boca Juinors-River Plate en Argentine, la médiatisation de ce choc qui alimente les débats encore plus aujourd’hui grâce, notamment, à la présence des deux stars Messi et Ronaldo, ne cesse de grimper chaque saison.
Ayant été l’une des figures emblématiques du club madrilène plusieurs années durant, Raul Gonzalez a pu écrire, lui aussi, à sa manière, l’histoire des Clasicos. En 1999, alors que les catalans mènent au Camp Nou face aux Merengues, le mythique N°7 du Real donne une sacrée douche froide aux Socios en égalisant et demande dans la foulée au public de se taire, d’un signe du doigt. Mais ce n’est pas pour autant que Raul démonte ses anciens rivaux. Interrogé dans les colonnes de Vanity Fair, le joueur qui est récemment parti à la retraite l’a joué fair-play.
« Je me suis promené mille fois dans les rues de Barcelone avec Mamen (sa femme) et les gens nous ont très bien traités. La rivalité aide les deux clubs : le Barça ne serait pas aussi fort sans le Real Madrid et vice-versa. Chacun a besoin de l’autre. Quand ils gagnent une Coupe d’Europe, je suis content, au final, c’est une équipe espagnole et je n’ai aucun problème à l’avouer publiquement. Pourquoi irais-je souhaiter du mal à quelqu’un ? Ça ne fait pas partie de ma façon d’être », a avoué l’ex-joueur des New-York Cosmos.
Ce dernier ne tarit également pas d’éloges à l’encontre de Pep Guardiola, autrefois entraîneur des Bleugranas. « On aimait beaucoup le foot, la rivalité était sympathique, comme avec Puyol ou Xavi plus tard. Pep et moi avons joué ensemble en sélection. Il y a toujours eu de l’alchimie entre nous. C’est un des meilleurs entraîneurs de l’histoire », a-t-il admis.
Enfin, concernant ses années à la Casa Blanca, Raul déclare avoir passé les plus beaux moments de sa carrière tout en reconnaissant que les dernières saisons ont été difficiles pour lui. « J’ai été très heureux là-bas, c’était les meilleures années de ma carrière. Mais il y a eu un moment pendant lequel je ne m’amusais plus. Quand tu es capitaine, tu es là depuis longtemps et il y a des changements de présidents… Je perdais de l’énergie à cause de choses extrasportives et je n’étais pas frais sur le terrain. Des fois, ton cerveau veut quelque chose, mais ton corps ne répond pas… J’avais mal quand je jouais. Il y a un moment où tu as toujours mal quelque part, tu te lèves le matin et tu te demandes : comment vais-je être capable de jouer ? », a expliqué Raul.
Raúl tu fait bien rire