Prodac : Mame Mbaye Niang avait précédemment porté plainte sur cette affaire et avait démissionné

Le procès en appel opposant Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang se tiendra aujourd’hui, 17 avril 2023. Accusé de diffamation par le ministre, Sonko aurait évoqué un détournement de fonds de 29 milliards de francs CFA. Retour sur les précédentes plaintes déposées par Mame Mbaye Niang dans cette affaire.

Plaintes antérieures et gestion du Prodac

En 2018, Mame Mbaye Niang avait déjà porté plainte contre les sites d’actualité en ligne impact.sn et samarew.sn pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Les deux sites l’accusaient de mauvaise gestion du Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires), initié par le président Macky Sall.

Mame Mbaye Niang reprochait aux sites de l’avoir cité dans un scandale lié au Prodac, suite à un audit qu’il avait lui-même commandité auprès de l’Inspection générale de l’Etat (Ige). Un rapport de l’Ige soulignait alors que des dizaines de milliards de F Cfa étaient passés sous le nez du trésor public sénégalais.

Contrat controversé avec Green 2000

Le site impact.sn avait révélé que le ministre Mame Mbaye Niang avait signé un contrat par entente directe avec la compagnie israélienne Green 2000 sans avoir obtenu au préalable le quitus de la Direction Centrale des Marchés Publics (DCMP). Le site s’interrogeait alors sur la défense par le ministre de la compagnie israélienne plutôt que des intérêts de l’État du Sénégal.

Démission de Mame Mbaye Niang et suites judiciaires

Suite à ces événements, Mame Mbaye Niang avait démissionné du gouvernement, invoquant des raisons personnelles. Il est difficile de déterminer si cette démission était liée à l’enquête ou à son implication dans l’affaire.

Quant à la plainte contre Ousmane Sonko, elle a abouti à une condamnation du leader de Pastef en première instance, suivie d’un procès en appel prévu aujourd’hui. Les plaintes contre les sites d’information, en revanche, demeurent incertaines. Ont-elles été classées sans suite ou n’ont-elles simplement pas bénéficié de la même diligence que celle contre Ousmane Sonko ? Nos recherches se poursuivent et nous ne manquerons pas de revenir sur cette affaire dès que de nouvelles informations seront disponibles.