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Procès Sonko, 8 et 16 mai: "De quoi cet emballement judiciaire est-il le nom ?"

Est-il besoin d’être un devin pour savoir que le 1er mai 2023, en même temps que nous fêterons le travail, nous entrerons dans un mois fatidique ? Les 8 et 16 mai, le Président de PASTEF-Les patriotes, Ousmane Sonko, sera appelé au tribunal deux fois de suite !

Demander qui se cache derrière cet emballement judiciaire rarissime reviendrait à poser une réponse. La question, la vraie, qui mérite d’être posée est la suivante : de quoi cet emballement judiciaire est-il le nom ? Autrement dit, qu’est-ce qui se joue à travers lui ?

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Après 63 ans d’enlisement dans un système de corruption, de concussion, d’extraction et de prédation qui profite à une élite biberonnée de privilèges par des institutions dont elle entretient, en retour, la rhétorique et la symbolique mystificatrices, le peuple sénégalais a multiplié les signaux qui font croire qu’il a résolument adhéré au PROJET de rupture porté par celui qu’il nomme affectueusement PrOS.

Le peuple a suivi les discours de PrOS sur la souveraineté, le patriotisme, l’égalité des chances et la lutte contre la corruption. Il a lu ou entendu ses « Solutions ». Il a vu dans ce PROJET le possible dépassement des alternances sans alternatives. Cependant, l’élite qui gagne à tous les coups dans le Système actuel entend défendre ses fromages bec et ongles. Elle oppose à PROS et au PROJET des PROCÈS dont deux qui se tiendront pratiquement à une semaine d’intervalle seulement ! Autant dire que le Sénégal est à la croisée des chemins. Selon qui vaincra, le PROJET ou les PROCÈS, le sort de notre pays durant les décennies à venir ne sera vraiment pas le même.

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Or, ces affaires sont appelées au tribunal à la suite d’une succession d’arrestations de sympathisants, de militants et de hauts responsables de PASTEF qui a nourri l’hypothèse d’une décapitation du parti des patriotes pour le rendre moins opérationnel et combattif si une condamnation venait à survenir.

Surtout, ces procès qui vont se transformer en évènement médiatique surviennent dans un contexte d’inculpations en série de journalistes et d’activistes connus pour leurs aptitudes et habitudes consistant à faire fuiter les immixtions de l’Exécutif dans les travées et couloirs du Palais de justice et donc à détricoter ses éléments de langage sur les caractères supposés « strictement privés » de ces procès intentés, à neuf mois de la présidentielle, contre son opposant notoirement reconnu comme le plus redoutable.

C’est pourquoi, en définitive, mai 2023, plus que toutes les échéances passées et sans doute à venir, constitue le véritable test qui édifiera sur la volonté réelle ou non du peuple sénégalais à résister aux micmacs politiques, juridiques et médiatiques pour (re) conquérir sa souveraineté.

Par Mouhamed Abdallah Ly
Mouvement National des Cadres Patriotes (MONCAP)

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