Présidentielle après avril : Le Dialogue national en contravention … ?

Le Conseil constitutionnel avait initialement mentionné que l’élection présidentielle ne pouvait être reportée au-delà du 2 avril, date de la fin du mandat du président Macky Sall selon la Constitution. Cependant, le Dialogue national a remis en question cette possibilité, préconisant le 2 juin comme une date idéale pour la tenue des élections présidentielles.

D’aucuns disent que cette proposition du Dialogue national qu’entérinerait le Président Macky Sall va à l’encontre de la décision initiale du Conseil constitutionnel.

Les participants au Dialogue national ont clairement exprimé leur préférence pour la date du 2 juin pour la tenue des élections présidentielles, remettant ainsi en cause la décision du Conseil constitutionnel.

Le rapport du Dialogue national rappelle également l’importance de l’application de l’alinéa 2 de l’article 36 de la Constitution, stipulant que le président en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur. Cette mesure vise à assurer la continuité de l’État et la stabilité institutionnelle pendant la transition politique.

La proposition du 2 juin, dit-on,  reste conditionnelle à la prise du décret avant le 13 mars 2024, conformément à l’article LO.137 de la Constitution, qui prévoit la convocation du corps électoral au moins 80 jours avant l’élection.

N’empêche que le président de la République, qui a reçu lundi le rapport du Dialogue national lundi, va incessamment saisir le Conseil constitutionnel pour avis sur la date de la Présidentielle et sur la question de la vacance du pouvoir après le 2 avril, date à laquelle il a déclaré quitter le pouvoir.

Si le Conseil constitutionnel abroge les propositions du Dialogue national et insiste sur la date initiale du 2 avril pour la fin du mandat présidentiel, cela pourrait entraîner une crise politique au Sénégal.

Si le Conseil constitutionnel renvoie la décision de choisir la date au Président Macky Sall, et si ce dernier opte pour une autre date présidentielle, cela pourrait également susciter des tensions politiques.

Une crise politique sans précédent pourrait émerger si les différentes parties ne parviennent pas à trouver un consensus sur la date des élections présidentielles et sur la transition du pouvoir.

1 COMMENTAIRE
  • Azizou

    REVENONS SUR TERRE ! Pourquoi le décret de convocation doit être effectuée au moins 80 jours avant le premier tour de l’élection (LO.137)? Quand le Conseil constitutionnel, en demandant le 15 février 2024 à Macky Sall de fixer la date de l’Election avant le 02 avril 2024, n’a pas appliqué l’article LO.137 car le délai pour organiser l’Election n’était que de 47 jours maximum (entre le le 15 février et le 02 avril, en ignorant le 25 février)? La Décision du CC étant au dessus du Code électoral, la « dérogation » du CC fate à Macky Sall ne peut pas être ignorée par le Dialogue national ! La seule contrainte c’est le délai minimal de 30 jours francs de la Constitution qui est applicable entre la date du décret et le jour du scrutin ! Ismaila Madior Fall et les conseillers du PR Macky Sall doivent respecter les 7 Sages, leurs Décisions ainsi que tous les constitutionnalistes et juristes de ce pays ! Les élections peuvent se faire en mars (au moins le 1er tour) ou avant la fin du mois de mai 2024 si le 1er tour avait lieu le dimanche 14 avril 2024 date qui respecte les 30 jours francs si le décret de Macky était signé le 11 mars courant ! Si ce décret était signé le jeudi 06 mars 2024 pour un 1er tour le 24 mars courant, la campagne électorale serait réduite à 16 (seize) jours pendant lesquels tout le matériel électoral pourrait être mis en place dans les régions (si ce n’est déjà fait) ! En cas de 2ème tour, la date serait le dimanche 14 avril et les résultats définitifs au plus tard vers 24 avril. Le Président ÉLU serait alors installé entre le 25 et le 30 avril 2024. La transition aura duré 30 jours au maximum: et ce serait une simple poursuite du processus électoral avec les 19 candidats « constitutionnels »! Et tous les problèmes sont réglés sauf que Macky Sall est incapable d’organiser des élections justes, transparentes et démocratiques de bout en bout ! Il voudra toujours contrôler les faits et gestes de la DGE, de la DAF, de la CENA, de la Justice (Cour d’Appel) et de l’Administration territoriale. Ce sera un problème de survie qu’il voudra forcer !

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