La campagne de l’élection présidentielle togolaise a démarré officiellement, hier. Pour ce scrutin désormais à deux tours et ouvert à la diaspora, six candidats font face au Président sortant, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
C’est parti pour deux semaines d’un intense marathon. Entre visites de terrain, meetings, émissions radio et télé, le programme des différents candidats sera chargé. Ils sont sept sur la ligne de départ, dont le Président sortant, Faure Gnassingbé, pour un 4e mandat le 22 février prochain. Ses adversaires sont Jean-Pierre Fabre, Agbéyomé Messan Kodjo, Georges Williams Kuessan, Aimé Gogué, Wolou Komi, Tchassona Traoré.
La campagne électorale a débuté jeudi 6 février. « En vertu de la loi, Faure Gnassingbé ne peut plus être candidat à la présidentielle du 22 février 2020. S’il l’est malgré tout, en violation de la Constitution, ce sera un coup de force, un véritable coup d’État institutionnel », a déclaré Jean-Pierre Fabre, Président de l’Alliance nationale pour le changement (Anc), qui n’en démord pas.
L’opposant a déposé deux recours devant la Cour constitutionnelle, le 27 janvier, pour faire invalider sa candidature. Il a annoncé, mercredi, son intention d’introduire une nouvelle demande devant la Cour de justice de la Cedeao. En parallèle, il entend mener une intense campagne de terrain.
Le Front citoyen, comme la plupart des candidats de l’opposition, ne cesse d’appeler les autorités à revoir le dispositif prévu pour le scrutin. Société civile et opposants s’étonnent, en outre, que le Conseil épiscopal Justice & Paix n’ait pas été autorisé à observer le scrutin.
La Conférence des évêques du Togo a dénoncé, mardi, cette décision. Christian Trimua, le Ministre des Droits de l’Homme, a écarté, mardi, l’idée d’une proclamation des résultats bureau de vote par bureau, car, selon lui, « le système électoral togolais prévoit une première centralisation des résultats au niveau des Commissions électorales locales indépendantes qui, ensuite, les renvoient à la Commission nationale à Lomé ».
Même fin de non-recevoir au sujet de la recomposition de la Ceni. « Celle-ci ne peut pas être renouvelée », « elle est composée sur la base de la représentation à l’Assemblée nationale et non pas sur les résultats des élections locales », a-t-il estimé.