Présidentielle au Sénégal: un enjeu de taille, l’équité dans les soins de santé
Le 24 mars, les électeurs sénégalais seront face à un enjeu crucial, la santé publique, lorsqu’ils éliront leur président. La politique de santé actuelle, le Plan national de développement sanitaire (PNDSS) 2019-2028, vise à instaurer une couverture médicale juste et performante. Ce plan s’attache à relever d’importants défis tels que l’accessibilité des soins, l’équipement médical et le renforcement du personnel soignant.
Malgré des progrès significatifs, l’analyse menée par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) dévoile des faiblesses structurelles du système de santé qui concernent tous les aspects, de la gouvernance à la disponibilité des ressources humaines qualifiées. La nouvelle administration devra s’atteler à la mission complexe de rééquilibrer la présence de médecins spécialistes dans toutes les régions pour éviter la surconcentration à Dakar.
Les avancées sont palpables, avec l’établissement d’hôpitaux régionaux dans des zones sous-desservies, mais la distribution des spécialistes reste inégale. Le MSAS souligne l’accroissement du personnel technique, mais les couvertures qualifiées ne répondent pas encore aux attentes. Outre le personnel, l’équipement des hôpitaux, notamment en matière de blocs opératoires, est une autre attente pressante du secteur.
Enfin, l’enjeu de l’accès aux traitements coûteux comme la dialyse rénale pose question : avec un coût de plus de dix millions, de nombreux patients sont laissés pour compte. Les enjeux de santé seront donc déterminants dans le choix du prochain chef d’état sénégalais, avec une pression pour réaliser une accessibilité équitable aux soins pour tous les citoyens.