À l’instar des grandes villes du Sénégal gagnée par la coalition présidentielle lors des dernières élections législatives, Kaolack a connu, entre temps, une léthargie politique sans précédent. Pour le secrétaire général du parti justice et développement (Pjd), ce calme plat cache une tempête à venir à cause de l’attentisme de leaders politiques qui manquent d’imagination et de solidarité.
« Les officines politiques sont en panne de créativité et d’offres novateurs, c’est la routine et le mimétisme qui sont érigés en stratégies mais le réveil sera brutal. Kaolack comme toutes les villes du Sénégal se cherche dans cette mêlée. Douteuses, nos populations locales ne peuvent plus s’accommoder aux ruses et refusent de continuer à être endormies », analyse le vieux routier politique Cheikh Ibrahima Diallo.
Pour le leader de la coalition Benno Bokk Yakaar, la jeunesse qui constitue presque 70% de la population active a besoin de rêves et de perspectives, elle doit pas être laissée à la merci du folklore ou de l’océan Atlantique qui, en l’espace de quelques semaines, est devenu leur cimetière au grand dam des parents qui ne savent plus à quelle autorité se confier.
« Les largesses de forme qui sentent une soi-disant action humanitaire pour séduire l’électorat et pêcher les votes n’est qu’une solution de facilité qui n’ira pas à terme et nous explosera tous à la figure si on n’y prend pas garde. Il faut réinventer la roue et varier les offres car les mêmes méthodes produisent les mêmes résultats et maintiennent la jeunesse dans l’assistanat et ne les libèrent point », explique-t-il encore de plus belle.
