Président Macky Sall, je vous salue (Par Sankoun Faty)*

Le jour du scrutin pour l’élection de votre successeur, j’écrivais ces mots dans ma page Facebook «Le Sénégal est, sans nul doute, une terre bénite. Ce jour, 24 mars 2024, date de l’«élection présidentielle du 25 février 2024» en a montré plusieurs signes. D’abord, le climat de paix et de sérénité qui règne aujourd’hui au sein de la classe politique est complétement à l’opposé de la situation d’il y a un mois. Ensuite, entretemps, les institutions de la République en général et la justice en particulier, ont retrouvé toute leur considération gravement mise en cause ces temps derniers. Enfin, depuis ce matin, comme si Dieu voulait ainsi exprimer sa satisfaction, le temps est demeuré clément avec un ciel couvert, la fraîcheur est restée pendant toute la journée et, nous dit-on, avec même des gouttelettes de pluie à Touba. En somme, il y a eu un changement radical de la météo du jour par rapport à la forte chaleur ressentie jusque-là, dès le lever du soleil. J’en conclus qu’Allah (Awz) qui «donne le pouvoir à qui Il veut» (Coran, S. 3 V.26) continue souvent de l’inspirer dans l’exercice de ce pouvoir. Ce qui semble être le cas présent car, la décision du report de l’élection était difficile à prendre, et on a vu les réactions qu’elle a suscitées ; mais «au finish», le constat de ces beaux signes (divins) du 24 mars est aisé. Al hamdou li’ lah !

En effet, depuis la publication officielle de la liste définitive des candidats à la présidence de la République, la tension du climat politique qui régnait depuis le contentieux des fiches de parrainage refusées au «candidat à la candidature» Ousmane Sonko, s’est aggravée avec :

-des manifestations publiques et des contestations des résultats issus du contrôle des parrainages par la commission technique mise en place par le Conseil constitutionnel à cet effet, suivies de recours intentés devant lui.
-Le candidat Karim Wade et des députés de son parti, le Pds, ont émis des accusations de corruption à l’endroit de deux des sept hauts magistrats du Conseil constitutionnel à l’actif du Premier ministre Amadou Ba, candidat de la mouvance présidentielle. Avec l’appui des députés de cette dernière, une commission d’enquête sur ces allégations a été mise en place et une proposition de loi constitutionnelle adoptée aux fins de report de l’élection présidentielle.
-Une soixantaine de prétendants à la compétition électorale se disant «spoliés» de leur droit de participation, a dénoncé les conditions de rejet de leurs parrainages et constitué un front commun pour réclamer le réexamen de leur dossier.

-Deux candidats ont été arrêtés par la justice pour des faits de faux parrainages et fraude à la déclaration de nationalité exclusive.

A la suite de ces événements, le président de la République, se fondant sur sa fonction de garant du fonctionnement normal des institutions et sa responsabilité de préserver la paix et l’harmonie sociale pour assurer une bonne organisation de l’élection dans la transparence et l’équité, a cru de son devoir d’arrêter le processus électoral en cours, d’organiser des concertations et de décider une nouvelle date plus propice. Le choix du Président s’est porté sur ce fameux 24 mars 2024 non sans provoquer une autre vague de protestations dans l’opposition soutenue par une frange de la Société civile.

Dans cette crise comme dans celles qui l’ont précédée, en bon père de famille, le Président Macky Sall a su alterner la fermeté et la souplesse devant les événements majeurs qui ont marqué la vie de notre Nation, pour rappel :
-sa démarche dans la recherche de la paix en Casamance où il s’est montré ouvert à toute forme de dialogue, partout et avec tout médiateur souhaité par le Mfdc, mais en restant intransigeant sur la question de l’intégrité territoriale du Sénégal.

-Ses initiatives pour assurer la paix avec les voisins du Sénégal, en engageant ses forces armées en Gambie pour faire partir Yahya Jammeh et pour aider à la stabilité de la Guinée-Bissau et du Mali. Avec la Mauritanie, il a définitivement rétabli les relations de confiance avec l’exploitation en commun des ressources pétrolières et gazières de leur façade atlantique.

-Sa gestion des crises sociales en général : donnant une priorité absolue au dialogue au point de lui consacrer une institution, le Haut-conseil du dialogue social, il est parvenu à apaiser les tensions dans le secteur de l’éducation en particulier. Dans la gestion du climat politique, il a fait preuve du même sens de la responsabilité du bon père de famille : intransigeant dans l’application de la loi lors des émeutes, il a «soufflé le froid» jusqu’à faire voter une loi d’amnistie qui a largement profité à l’opposition radicale quand l’autorité de l’Etat s’est affirmée dans la conscience des populations et la paix sociale installée, couronnée par cette belle journée électorale du 24 mars avec tous les symboles décrits plus haut.

Retraité des forces armées, je salue avec le plus profond respect, le Chef suprême des forces armées qui a compris qu’aucun développement n’est possible sans la sécurité dans le pays et à ses frontières. Il a compris que notre pays est dans «l’œil du cyclone» de l’instabilité institutionnelle et de la menace terroriste présents dans les pays limitrophes. Il a ainsi pris l’option ferme d’opérer la montée en puissance de toutes les composantes des Forces de défense et de sécurité allant du doublement voire triplement des effectifs dans un schéma de maillage sécuritaire territorial dense, à l’achat de matériels et d’équipements diversifiés et moderne dans les «trois dimensions» terre, air et mer.

Pour cela, il est parti d’abord de la valorisation de la première de toutes les ressources, celle humaine, celle du personnel des Forces de défense et de sécurité (Fds). Il s’agit essentiellement de disposer d’un personnel bien formé, motivé et hautement qualifié dans les différents emplois militaires et paramilitaires y compris dans les nouvelles technologies de défense, d’information et de communication. Du traitement salarial aux conditions de vie en caserne comme en famille au pays ou en mission à l’étranger, le personnel a été socialement sécurisé. Dans le même registre, le système de santé a été modernisé par de nouvelles infrastructures et le relèvement substantiel du plateau médical des structures de santé dans toutes les casernes avec des hôpitaux modernes (hôpital Principal, l’hôpital militaire de Ouakam, le centre de santé de la Caserne Samba Diéry Diallo, etc.) L’effort de valorisation et de soutien du personnel s’est étendu aux invalides et au personnel à la retraite.
Ensuite, les conditions de travail ont connu une fulgurante amélioration. Il s’est agi de la réhabilitation des casernes, la construction de nouvelles infrastructures précédant la création de nouvelles unités dans les zones frontalières et à l’intérieur du territoire pour faire face plus efficacement contre les menaces terroristes, la criminalité et les trafics de toutes sortes.

Enfin, la montée en puissance inclut l’acquisition de matériels et d’équipements modernes tant individuels que collectifs adaptés à la menace devenue multiforme avec des aspects non seulement sécuritaires mais aussi économiques (surveillance de la zone économique exclusive), et environnementaux (coupe illégale de bois, catastrophes écologiques). Dans le volet de la sécurité du territoire ou du maintien de l’ordre, l’équipement de protection personnelle est modernisé et l’armement adapté avec une option non létale au maintien de l’ordre public. Les moyens roulants, la flotte aérienne et maritime ont été considérablement renforcés se traduisant déjà par des résultats plus que probants dans la lutte contre le trafic de drogue, de contrebande et d’émigration clandestine.

Au total, il a réussi à rehausser le moral du personnel des Fds, renforcer leur efficacité et leur force dissuasive, et surtout d’avoir approfondi dans la conscience populaire, la confiance en ces hommes et femmes dans leur dévouement à leur devoir de sauvegarde de la vie des populations et de leurs biens.

Aujourd’hui, avec l’élection incontestée de son successeur dans un climat tout empreint de paix et de sérénité, force est de reconnaître, pour les croyants que nous sommes, convaincus que rien n’arrive par simple hasard dans la marche du monde, que le Tout Puissant s’est bien manifesté à travers tous ces événements par sa guidance éclairée du chef de l’Etat et sa grâce sur le Peuple sénégalais. Ce n’est pas une première sous «l’ère Macky». En effet :

-Les grandes découvertes de pétrole et de gaz, qui vont placer le Sénégal parmi les géants du monde en producteur de ces matières premières stratégiques, ont été faites sous la présidence de cet Ingénieur géologue et géophysicien ancien employé de la société Petrosen qui a passé sa carrière professionnelle à prospecter le pétrole et le gaz dans les quatre coins du Sénégal sans grands résultats. C’est donc en expert qu’il a initié toute une stratégie pour tirer le maximum de profit de ce don du ciel, allant de la refonte totale de la législation en la matière et dans l’ensemble des ressources naturelles du pays, à la formation/spécialisation des Sénégalais dans toute la chaîne de valeur de l’exploitation de ces ressources.

-C’est également sous ce magistère que les équipes nationales de football du Sénégal ont remporté quatre trophées continentaux de football en un an : Coupe d’Afrique des nations (Can 2022) au Cameroun, Championnat d’Afrique des nations (Chan 2023) en Algérie, Can beach soccer au Mozambique et Can des moins de 20 ans en Egypte.

N’y a-t-il pas là suffisamment d’heureuses coïncidences pour qu’on reconnaisse la «baraka» de cet homme, et de dire «Tombé moo geun ayé gaff» ?

Je salue en somme ce «Grand Timonier» de ces douze dernières années qui quitte ses hautes fonctions avec un bilan économique et social exceptionnel, laissant derrière lui, comme il l’a promis, un pays stable plus que jamais tourné vers l’émergence. Je souhaite à son successeur la même baraka et guidance divine pour le bonheur et le bien-être de tous les Sénégalais.
Sankoun FATY
Colonel de Gendarmerie à la retraite
Acteur de la société civile de Sédhiou
sdfaty@gmail.com

7 COMMENTAIRES
  • NDIAYE

    MON COLONEL JE VOUS RESPECTE MERCI

  • Lamine Diop

    Rien ne vous empêche d’aller vivre avec lui au Maroc.

  • Ciss

    Mes respects mon colonel un homme digne tu as été mon commandant à l’école de la gendarmerie et tu as toujours été au service de la nation Big up

    • Ciré Diallo

      Tu ne connais pas alors l’homme

    • Ciré Diallo

      Tu ne connais pas l’homme

  • Malaw

    Il na pas tue to enfant, neveu, cousin, ou petit fils. Il na pas emprisonne un membre de ta famille. Macky assassin et tortionnaire sait pourquoi il a preferer fuir apres avoir vote une loi qui absout ses complices criminelles. Ont peut toujours saluer des assassins, mais ce peuple n’oubliera jamais ce monstre et badola qui a verse le sang des senegalais par soif de pouvoir.

  • BARRY BOUBAKAR

    Merci, mon Colonel. MACKY SALL fût un modèle. Un bon exemple. Un homme d’Etat. Un Grand homme ! Et quoi qu’on dise aujourd’hui, c’est  » sa  » Loi d’amnistie » qui a rendu possible l’arrivée du PASTEF aux commandes de l’Etat du Sénégal. Merci, mon Colonel encore une fois pour vos éclairages ! Je me mets au garde-à- vous pour votre lucidité et votre honnêteté. !

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