Le Dr Maurice Soudieck Dionne, de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), a été interrogé sur le poste qu’Ousmane Sonko devrait occuper, entre celui de Premier ministre et celui de président de l’Assemblée nationale. L’analyste politique conseille au leader de Pastef d’opter pour la présidence de l’Assemblée, en raison de son envergure politique, et de laisser le président Diomaye Faye diriger l’exécutif, afin d’éviter une dualité au sommet de l’État et de favoriser une meilleure complémentarité.
« Le scénario qui me semble le plus approprié pour Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef, est qu’il devienne président de l’Assemblée nationale et qu’il laisse Diomaye Faye continuer à exercer le pouvoir exécutif en tant que président de la République. Ainsi, chacun détiendrait un pouvoir distinct, ce qui éliminerait toute dualité », a déclaré le docteur en sciences politiques et enseignant-chercheur à l’UGB sur la Tfm.
L’analyste politique soutient que cela permettrait également au tandem de choisir un Premier ministre technocrate qui serait placé sous l’autorité du président de la République.
D’après l’enseignant, avec son envergure politique et sa position au sein de Pastef, Ousmane Sonko serait mieux placé à la présidence de l’Assemblée nationale, car le poste de Premier ministre est souvent perçu comme un « fusible ». Compte tenu de sa stature, il serait risqué pour lui d’assumer ce rôle, étant un élément central.
Le Dr Maurice Soudieck Dionne explique que le fait pour Ousmane Sonko de devenir président de l’Assemblée nationale écarterait les risques de dualité au sommet de l’État et favoriserait une complémentarité, comme celle qui existait entre Lamine Gueye et le président Senghor à leur époque.
« C’est le schéma le plus approprié à mes yeux : cela permettrait au président d’avoir un Premier ministre sur lequel il exercerait une autorité politique et institutionnelle, tout en dialoguant avec Ousmane Sonko au sujet des projets et des propositions de loi », conclut-il.