Pourquoi Platini hésite à briguer la présidence de la FIFA

Michel Platini devrait annoncer dans les deux prochaines semaines s’il brigue la présidence de la Fifa. Avant de se lancer, le patron de l’UEFA veut être sûr de réunir toutes les conditions pour une victoire.

Le grand suspense va bientôt prendre fin. C’est le message qui circule depuis ce lundi matin dans l’entourage de Michel Platini et de l’UEFA. L’ancien meneur de jeu des Bleus devrait très vraisemblablement annoncer dans les 15 jours sa décision de se présenter ou non à la tête de la FIFA. Michel Platini a échangé ces derniers jours avec les leaders des confédérations de l’instance suprême du football mondiale. Une discussion pour connaître les intentions de ces dernières plutôt qu’un lobbying prononcé. Et les retours de certaines confédérations ont fait plaisir au président de l’UEFA.

Selon une source proche de l’UEFA, Platini aurait même eu le soutien des leaders de la confédération d’Asie et de l’Amérique du Sud. L’Afrique se montre réticente pour l’instant. Si, pour l’instant, ce soutien n’est qu’informel, il faudrait qu’il se confirme lors du congrès extraordinaire du 26 février 2016. Cette date de scrutin déplaît à l’ancien sélectionneur tricolore qui aurait préféré que l’élection soit en décembre 2015.

Blatter veut le faire échouer

Michel Platini hésite pour plusieurs raisons. La première très simple : en a-t-il vraiment envie ? C’est la question que se pose son entourage. A l’UEFA il est le boss incontesté et dispose de tous les pouvoirs. A la FIFA il deviendrait un homme politique avec des pouvoirs ressemblant à ceux d’un chef d’Etat qui doit travailler avec des confédérations. Or, Platini veut tout maîtriser.

Il ne veut pas prendre trop de risques non plus. S’il se présente, c’est pour gagner. Aujourd’hui, il est le favori mais n’est pas sûr de remporter l’élection. Le président démissionnaire Sepp Blatter, qui a affirmé ce lundi qu’il ne se présenterait pas, est prêt à tout pour le faire échouer. En cas de candidature, il ne manquera pas de lui mettre des bâtons dans les roues. Platini craint aussi que les soutiens officieux ne se matérialisent pas en soutiens officiels dans les prochaines semaines.

Avec rmc sport