Pourquoi les vaincus d’hier reviennent aux affaires…Par Alioune Badara Beye

Me Ousmane Ngom, un saint, un patriote au service exclusif du peuple, qui n’a d’intérêt autre que celui de servir ses compatriotes!

Voilà l’image qu’il semble vouloir laisser à la postérité et nous vendre pour justifier son probable retour aux affaires, lui qui fût dans un passé bien récent un des symboles forts du régime du président Wade ; un régime que nous avons préféré par celui de Macky Sall, désormais, chef suprême des Armées.

Mais, comme l’affirmait Coluche : «ce n’est pas compliqué, en politique, il suffit d’avoir une bonne conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire ». Il devient donc aisé de comprendre les vociférations de cet homme d’une autre époque.

Sans entrer dans un quelconque jugement de valeur, il faut reconnaître qu’il y a de quoi être dégouté par la tournure des choses. Car il semble que d’aucuns narguent délibérément le peuple qui voit ses aspirations au changement s’effriter comme beure au soleil.

En ce soir du 26 mars 2012, le peuple avait scellé le sort du défunt régime, et non seulement de celui qui en était la tête pensante et son fils, mais de toutes ces personnalités qui en constituaient le socle, en attendant une prochaine élection.

Nous avions fini d’opter pour un changement. Pas un changement dans la continuité que nous avions refusé en son temps lorsqu’il fût le slogan d’un certain président à l’orée des années 2000.

Donc c’est difficilement que nous pourrons comprendre que les vaincus d’hier puissent revenir aux affaires sans que le peuple l’ait cautionné puisque depuis la dernière compétition électorale, nous ne les avons pas encore rappelé au pouvoir, encore que nous attendons toujours l’issue de la reddition des comptes promise et espérée.

Aussi, la volonté affichée de moraliser la vie politique avec une loi empêchant tout député démissionnaire de son groupe parlementaire d’en rejoindre un autre ne cadre aucunement avec ces actes mus par de vils intérêts purement matérialiste ou électoraliste.

C’est vrai que Ousmane Ngom n’est pas le seul dans ce cas, puisque nous pouvons valablement citer Djibo, Awa Coudou, comme dirait l’autre et une kyrielle d’autres politiciens qui sont visiblement nés pour toujours être du côté des gouvernants et ce malheureusement au détriment des intérêts du peuple. Leur slogan « Servir pour se servir » diffère de celui ô combien noble de la fondation de la première dame.

Toutefois, il serait plus judicieux qu’ils se terrent, se taisent et continuent à se servir goulûment jusqu’à ce que les rideaux tombent signant la fin de ce spectacle qui n’honore aucunement la république.

En attendant, messieurs, dames, profitez du festin et festoyez tant qu’il est encore temps!

Un jour, sans doute vous serez rassasiés mais il est évident que vous rendrez forcément compte dans un proche ou lointain avenir.

Les mêmes causes induisant forcément les mêmes effets, ce qui a ramené le régime de Wade dans l’opposition et qui a amené celui de Diouf dans cette même opposition, ne pourra que faire de même avec celui de Macky, si ce dernier persiste dans des choix que n’agrée pas le peuple qui l’a propulsé au sommet.

La gestion vertueuse chantée devrait faire l’économie de pratiques dénuées de tout fondement moral.

L’hydre a changé de masque, mais, le monstre est toujours le même. Il s’est tout simplement doté d’un nouveau masque et continue tel un vampire à sucer le sang de ses victimes.

En attendant, le peuple continuera à avaler bien des couleuvres au moment où certains de ses fils danseront sur le chant du cygne.

En effet, la fin s’annonce, puisqu’il est venu le temps de nous approprier cette vérité de Sir Georges Bernard Shaw : « les hommes politiques et les couches doivent être changés souvent et pour les mêmes raisons».

beyebadou@hotmail.com

2 COMMENTAIRES
  • Rimbakh

    svp ne dfendez pas ce type

  • damel741

    Gniakk djiom rek

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