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Pourquoi l'absence de Macky Sall à la cérémonie de réinstallation du Président du Burkina...

Suite aux informations faisant état de l’absence de Macky Sall, président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à la cérémonie de réinstallation du président de la Transition du Burkina Faso, le Service de presse de la présidence de la République, dans un communiqué, tient à apporter les précisions suivantes:

La présence du président Macky Sall à cette cérémonie n’a jamais été envisagée par le Sommet extraordinaire de la Cedeaà d’Abuja, précise-t-il d’emblée.

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Le communiqué ayant sanctionné les travaux du Sommet indique en effet que «Le Sommet décide de dépêcher à Ouagadougou, dès le mercredi 23 septembre 2015, un Haut Comité de chefs d’Etat constitué de ceux du Benin, du Ghana, du Niger, du Nigeria et du Togo et placé sous la présidence du président en Exercice de la Conférence extraordinaire de la Cedeao… »

Ainsi, la mission envoyée au Burkina Faso n’a été assignée qu’aux chefs d’Etat de ces 5 pays ; étant entendu que ce Comité des 5 est naturellement placé sous la présidence de Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de la Cedeao.

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Du reste, l’envoi d’une mission sous cette forme, sans la présence effective du président en exercice de la Cedeao, relève d’une pratique courante au sein de l’Organisation, ajoute le communiqué.

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2 commentaires

  1. DRESS

    Tout ça pour ça ?

    mercredi 23 septembre 2015


    Il semble bien qu’on s’achemine ce mercredi 23 septembre vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel et donc des organes de la transition, avec à la tête de l’exécutif, le Président Michel KAFANDO. Et le premier discours de ce dernier, ce matin même, a été simplement …impérial ! Les Burkinabè peuvent être fiers de ce Père digne de nous.


    RÈagissez ‡ cet article RÉAGISSEZ

    Tout ça pour ça ?

    Que de péripéties mais surtout que de frustrations mal avalées par le peuple burkinabè, face à une CEDEAO partisane et discréditée dont les premiers émissaires se sont mis en tête de couvrir le chef des putschistes ! On reparlera pendant longtemps de ce « machin » qui, parce que sous pression face à la fermeté de l’Union Africaine, croit qu’il peut demander à cette dernière de respecter le principe de subsidiarité vis-à-vis des organisations sous-régionales… On reparlera en particulier pendant longtemps du jeu trouble de Yayi BONI, président du Bénin et de la duplicité de Macky SALL du Sénégal qui semble encore devoir moralement à Blaise COMPAORE.


    Depuis lundi 21 septembre, et face à la pression des jeunes officiers loyalistes des autres corps de l’armée basés dans les régions, plusieurs centaines de soldats et d’officiers du RSP ont remis leurs armes et moyens de combat au camp Lamizana, se désolidarisant ainsi du « général » Gibert Diendéré. Obligé de lâcher le morceau face à la résistance interne et à l’épée des sanctions internationales qui le guettent, le « général » a cherché à gagner du temps, espérant peut-être que la CEDEAO le sauvât depuis ABUJA. Ainsi, il a été obligé de mettre à contribution le « promotionnaire » des chefs de corps loyalistes, un certain Commandant KOROGO, pour éviter l’affrontement.


    Ainsi donc, le Putsch du « général » que les Mossi refusent de nommer autrement que par « l’homme qui a tué Sankara » aura tenu 7 jours chrono. 7 jours au cours desquels lui seul croyait détenir un « pouvoir ». En décidant d’abdiquer, celui-ci et les siens espèrent, avec l’appui de la CEDEAO, échapper au statut de terroristes que leur avait déjà décerné l’Union Africaine ? Pour « le général », pour ces officiers et autres soldats putschistes du RSP, ainsi que pour tous ces partisans de l’ex-majorité (dont l’ADF-RDA et la NAFA se sont du reste vite démarquées) qui avaient commencé à se voir diriger une seconde transition d’un an au moins (il semble qu’HermannYAMEOGO s’y voyait bien en tout cas… et la déclaration de la fameuse COALITION POUR LA REPUBLIQUE ne dit pas autre chose), c’est la désillusion mais aussi, désormais la peur de devoir faire face au regard des burkinabé et à la rigueur de la loi burkinabé. On voit mal comment ils pourraient y échapper…


    Sur le fond, la CEDEAO n’aura pas suivi Macky SALL et Yayi BONI. Mieux, les Chefs d’Etat du Niger et du Ghana, qui n’étaient pas prévus au programme, se sont invités à Ouagadougou, comme pour éviter encore tout coup foireux. Ils vont, avec le Vice-Président du Nigéria, (re)installer le Président KAFANDO et après, ils engageront des discussions avec les représentants de l’ensemble des forces vives du Burkina sur les fameuses « propositions » de Macky, Kadré et Diendéré. En faisant le black-out à Abuja sur la question d’amnistie que négociait Diendéré, les chefs d’Etat de la CEDEAO (en particulier ceux qui sont venus ce mercredi comme ISSOUFOU, DRAMANI et BOUHARI) montrent au moins qu’ils sont restés cohérents avec les principes que défendent l’Union Africaine et, conséquemment, la CEDEAO. On reparlera donc aussi de tenue « d’élections inclusives », y compris en repoussant d’un la date du scrutin, de « sécurité pour les membres du RSP et leurs familles, en particulier ceux qui se sont déjà mis sous les ordres du Chef d’Etat-major Général des armées. Mais on ne pourra plus faire l’économie de la dissolution du RSP.


    Bref, en attendant les conclusions de ces discussions, les premières véritables avec les forces vives burkinabè depuis le putsch, je voudrais revenir, comme une digression sur notre « général » que les vaillants petits-fils des Dagomba/Dagaba ne veulent pas nommer autrement que par « l’homme qui a tué Sankara ».


    Le philosophe américain PETER a écrit dans ce qu’on appelle désormais son théorème, que « chaque responsable tend à s’élever à son niveau d’incompétence ». Ce théorème de Peter qui se vérifie aisément dans tous les aspects de la vie pratique s’applique comme un gant à notre « général ». Homme de main, brillant stratège lorsqu’il s’est agi de « faire le vide » autour de Blaise Compaoré depuis le 15 octobre 1987, le « général » s’est révélé comme l’homme des réseaux de l’ancien président, y compris tous les réseaux mafieux dont on peut se servir pour asseoir une sulfureuse réputation de « faiseur de paix de l’Afrique de l’ouest », au point de se rendre « indispensable » aux yeux des occidentaux.


    Il a réussi à passer entre les mailles de l’insurrection d’octobre 2014 et, usant aussi du chantage et se servant du fameux RSP comme d’un épouvantail pour les nouvelles autorités de la transition qui n’ont jamais rien pu y faire, il a fini par se dire qu’il valait mieux « prendre la chose lui-même une bonne fois ». Il semble même que Fatou, sa tendre moitié, soit allée, quelques temps avant le fameux 16 septembre, suivre des « cours pour première dame » !

    Et le voilà désormais en pleine lumière, porté à bout de bras par son outil personnel (sa milice du RSP) et par les leaders du CDP et autre « Front Républicain » en perte de vitesse (ce n’est pas Léonce KONE ou Achille TAPSOBA rattrapé dans sa fuite à Sapouy qui diront le contraire). Devant assumer désormais des fonctions de « chef d’Etat », le « général » démontre alors qu’il a cette fois-ci atteint son niveau d’incompétence : il n’a pas été capable de lire et de comprendre le contexte national et international dans lequel il a placé « leur aventure », parce que c’est justement au-delà de ses compétences.


    Et voilà…Ils auront ainsi fait tout ça pour… ça seulement ?


    Il s’agit à n’en point douter d’une tragi-comédie, une comédie malheureusement tragique qui aura encore enlevé au Burkina plus d’une dizaine de martyrs supplémentaires (RIP) et occasionné plus d’une centaine de blessés dont certains resteront peut-être invalides à vie.


    C’est dans ce contexte donc qu’on reparlera, j’imagine, « d’élections inclusives » d’ici novembre 2015. On se rappelle en Côte d’Ivoire que c’est grâce à un « accord politique » de ce type (rappelez-vous Marcoussis) qu’Alassane Dramane Ouattara (ADO) sera autorisé à faire candidature à la Présidence de la République. Mais la ressemblance avec le cas ivoirien s’arrête là, car au Burkina Faso, on se demande bien comment les candidats recalés par le Conseil Constitutionnel, ceux du CDP en particulier, et qui seraient ainsi repêchés par un « accord politique » pourront se présenter devant les burkinabè pour battre campagne ; comment vont-ils nous regarder en face et nous dire de voter pour eux… ; parce qu’ils ont sur la conscience et sur le dos, la dizaine de morts inutiles et la centaine de blessés dont certains pourraient rester invalides à vie, juste pour conserver ou sauver leurs intérêts particuliers.


    Ils ont et auront en face d’eux le regard de ces millions de Burkinabè qui, dans tous les hameaux de ce pays, se sont mis debout depuis mercredi 16 septembre pour mettre fin à leur forfaiture. Qu’ils viennent alors !, est-on tenté de dire…les insurgés sauront leur apporter la réponse électorale qui convient ; et cela, je n’en doute point. On dit chez nous que lorsque l’abcès veut tuer le chien, il l’attrape par la nuque ; et apparemment c’est le cas pour cette ex-majorité…


    C’est aussi dans ce contexte que certains oseront reparler de sécurité pour les hommes du RSP, voire d’amnistie ? Prendre en otage et séquestrer pendant des jours les premiers responsables des institutions de la république n’est rien d’autre qu’un acte terroriste, et cela, l’Union Africaine l’a déjà affirmé et insisté. Vis-à-vis de la loi Burkinabè, il ne saurait en être autrement… le « général » et les miliciens de son RSP qui lui sont restés attachés,ont donné l’occasion aux Burkinabè de faire d’une pierre deux coups : démanteler cette milice à la solde de Blaise Compaoré et son « front républicain » et demander des comptes à ces terroristes.


    C’est le coup d’état de trop pour ce « général » qui était convoqué devant le juge d’instruction de l’affaire Thomas Sankara le 18 septembre et qui a cru bon de « prendre les devants ». Devenu plus affairiste que stratège, il a joué, ses amis avec, et ils ont perdu ; et c’est tant pis pour eux et tant mieux pour le Burkina Faso.


    Une page va se tourner, inexorablement….sur une autre, toute blanche, qui fera du Burkina Faso, une démocratie pérenne et respectée.


    Vive le Burkina Faso !

    Vive le Peuple éternel du Burkina


    Ouagadougou le 23 septembre 2015


    Fidèle Gbâanè HIEN


  2. boure

    C’était l’amnistie pour les putschistes. Et à ce niveau, notre réponse également était claire. Nous trouvions qu’il était déjà même inopportun, alors que les morts n’ont pas encore été enterrés, de commencer à parler d’amnistie. Et nous avons dit que nous ne pouvions pas enjamber les cadavres pour signer un accord politique. Il faut quand même qu’il y ait la justice qui soit rendue en ce qui concerne le coup d’Etat, dixit Roch Marc Christian Kaboré, le candidat du MPP – le Mouvement du Peuple pour le Progrès, l'un des favoris de la présidentielle à venir.


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