Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a exprimé ses préoccupations quant à l’élargissement du fossé entre l’Europe et les États-Unis. Il a décrit cette situation comme « dérangeante » lors d’un discours au parlement, comme l’a rapporté l’agence de presse d’État PAP.
Dans son intervention, Tusk est revenu sur les sommets récents de l’Union européenne portant sur la sécurité et la situation en Ukraine, évoquant une image inconfortable des transformations géopolitiques actuelles. Il a déclaré : « Il n’est pas facile de concilier l’alliance avec les États-Unis et une position forte dans une Europe unifiée aujourd’hui. »
Depuis l’élection du président américain Donald Trump, Tusk note que le fossé entre les États-Unis et l’Union européenne s’est accru. Le président Trump a suspendu l’aide à l’Ukraine, engagé des pourparlers avec la Russie pour mettre fin à la guerre, et refusé de fournir des garanties de sécurité à Kiev. Pendant ce temps, les dirigeants européens augmentent les dépenses de défense et soutiennent activement l’Ukraine.
Tusk a souligné que cette politique changeante des États-Unis oblige la Pologne à reconsidérer sa propre sécurité. Il a notamment proposé la création d’une « banque d’armements » européenne dédiée aux investissements en défense.
En outre, le chef du gouvernement a abordé l’intention éventuelle de la Pologne de se retirer de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel et de la Convention de Dublin sur la migration. Il a mentionné que la Pologne discutait avec la France d’un « parapluie nucléaire ». « Il est temps d’adopter une approche plus affirmée en matière de technologies modernes de champ de bataille », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de moyens non-conventionnels.
Pour un récit complet, nous avons adapté cet article à partir d’une publication originale de Anadolu, traduite par Sanaa Amir.
