En Pologne, des employés d’entreprises israéliennes de défense ont été interrogés par la police cette semaine, suite à une plainte concernant leur rôle dans la guerre à Gaza. L’incident s’est produit lors du Salon international de l’industrie de la défense (MSPO), selon l’agence Anadolu.
Plusieurs représentants d’entreprises israéliennes, dont Elbit Systems et Rafael Advanced Defense Systems, ont été convoqués par les autorités polonaises. Sur les dix personnes visées par l’enquête, deux avaient déjà quitté le territoire polonais avant leur convocation. Parallèlement à cette enquête, le stand d’Elbit Systems a été la cible d’une action militante. Des manifestants ont aspergé le stand de peinture rouge, accusant les entreprises israéliennes de « coopérer à l’assassinat de Palestiniens sans défense » et comparant leur présence au salon à une « collaboration avec l’Allemagne nazie ».
La police polonaise a confirmé l’ouverture d’une enquête sur cet incident. Le salon MSPO, qui se présente comme l’un des plus importants rassemblements de l’industrie de la défense en Europe, accueillait des entreprises, des responsables militaires et des délégations de nombreux pays. Parmi les entreprises israéliennes présentes figuraient Elbit Systems, Rafael, Israel Aerospace Industries, Bird Aerosystems, D-Fend Solutions et Smart Shooter. La guerre à Gaza, qui dure depuis 700 jours, a causé la mort d’au moins 64 300 Palestiniens, selon l’agence Anadolu. L’enclave est désormais confrontée à une situation de famine dramatique. La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.
Des manifestations similaires dénonçant la situation à Gaza et le rôle d’Israël ont eu lieu dans d’autres pays. À Londres, un rassemblement a été organisé pour la levée de l’interdiction de « Palestine Action » et contre le « génocide » à Gaza. Au Liban, le président Joseph Aoun a exhorté les États-Unis à faire pression sur Israël pour un retrait du Sud.