Le président libanais, Joseph Aoun, a appelé les États-Unis à intervenir auprès d’Israël pour un retrait de ses troupes des territoires du sud du Liban. Lors d’une rencontre avec l’amiral Brad Cooper, commandant du US Central Command (CENTCOM), samedi à Beyrouth, le président Aoun a plaidé pour le respect de l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024. Selon l’agence nationale libanaise NNA, il a notamment demandé la fin des attaques israéliennes contre le Liban, le retrait des cinq postes occupés dans le sud du pays et la libération des prisonniers. Les tensions persistent au Moyen-Orient, comme en témoignent les récents événements en Cisjordanie.
Le président Aoun a justifié sa demande en expliquant que les attaques israéliennes entravent le déploiement de l’armée libanaise à la frontière. Il a précisé que l’armée libanaise est déjà déployée sur plus de 85% de la zone située au sud du fleuve Litani, empêchant toute présence armée et saisissant armes et munitions. L’amiral Cooper a, quant à lui, salué le travail de l’armée libanaise dans le sud et sur l’ensemble du territoire, d’après la NNA. Le président libanais a également insisté sur l’importance du soutien américain à son armée, notamment pour le maintien de la sécurité, la lutte contre la contrebande et le contrôle de la frontière libano-syrienne. Ce contexte rappelle la résolution 1701 de l’ONU de 2006, qui appelait à un cessez-le-feu permanent et à la création d’une zone tampon entre le Hezbollah et Israël. Des manifestations ont eu lieu à Paris pour réclamer des sanctions contre Israël suite à la situation à Gaza. D’après l’agence Anadolu, Israël a lancé des opérations militaires au Liban en octobre 2023, qui ont dégénéré en une guerre totale en septembre 2024, avant qu’un cessez-le-feu ne soit conclu en novembre de la même année.