Politique – Quand Idrissa Seck adoubait Macky Sall, diabolisait Abdoulaye et Karim Wade

Même si des retrouvailles sont prévues entre Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck, auront-elles la même saveur comme si c’était à une première dispute? A moins d’un poisson d’Avril, si les propos du président du Conseil départemental de Thiès quant au coup de fil de Karim Wade pour le réconcilier à son père sont avérés, finalement qui va encore trinquer? Alors que pour Idriisa Seck ou Abdoulaye Wade, l’un ou l’autre n’a jamais été tendre après la rupture. Senego revient dans un premier sur quelques propos tenus du Rewmiste au pape du Sopi. 

« Je suis peiné et attristé à entendre le discours du président de la République Abdoulaye Wade. Ne croyez surtout pas à mes promesses : quand un président dit cela, la situation devient très grave dans le pays. Je suis peiné comme a peiné le maréchal Pétin-Général De gaulle. Je fais cette référence,parce que le président a choisi de parler un 14 juillet. J’ai fini de lui parler, je ne juge plus la nécessité d’aller dialoguer avec lui. Il lui reste seulement un seul rendez-vous,c’est de passer le témoin », avait-il balancé avant l’élection présidentielle de 2012.

Si Idrissa Seck a toujours affirmé son appartenance à la famille libérale qu’il a fréquentée depuis plus de 30 ans, il avait invité à l’époque ses autres frères à se battre à l’intérieur même du parti démocratique sénégalais. D’ailleurs il faisait allusion à l’actuel président de la République du Sénégal, Macky Sall entre autres Aminata Tall, Cheikh Tidiane Gadio pour ne citer que ceux là.

Comme il soutient il y a quelques jours que sa brouille avec Me Abdoulaye Wade était l’oeuvre d’une minorité dont Macky Sall et ses partisans, il disait la même chose de Karim Wade, il y a six (6) ans: « un parlementaire m’a dit que mon exclusion du parti démocratique sénégalais est l’oeuvre d’une minorité, notamment celle de la Génération du Concret. Le Pds et moi,c’est 25 ans. Je défends les intérêts du Sénégal et non d’un clan. Ma responsabilité,c’est de rassembler la famille libérale pour gagner et rassembler le pays pour gouverner », disait-il à l’époque. 

Idrissa Seck, après avoir « descendu » Karim Wade n’en menait pas large du pape de Sopi: « pourquoi n’a-t-il pas ajouté une seule phrase dans son projet pour dire que le président et le vice-président ne peuvent pas être d’une même famille », s’interrogeait-il, accusant son mentor de ne « rien faire au hasard ».