Penda Seck Diouf, consultante et formatrice en genre, plaidoyer et leadership, affirme l’importance d’une meilleure compréhension du genre par les différents acteurs. Elle met en garde contre la réduction du concept de genre à un simple fourretout, une attitude qui ne rend pas justice à sa complexité et à sa portée.
Mme Diouf a exprimé ce point de vue lors de l’ouverture d’un atelier de deux jours à Saint-Louis, auquel ont participé des journalistes, des communicateurs sociaux et des acteurs de la société civile. L’événement a été organisé par le Réseau interafricain pour les femmes, médias, genre et développement (FAMEDEV).
Mme Diouf a précisé que le genre est principalement une correction des inégalités dans tous les domaines de la vie, visant à assurer une société équilibrée. Elle a également souligné la nécessité d’adapter le concept de genre aux réalités spécifiques d’un pays de croyants, en tenant compte de ses us et coutumes.
En outre, elle a noté que le Sénégal a ratifié presque toutes les conventions et traités internationaux intégrant le genre dans les politiques publiques. Ceci constitue un critère d’éligibilité dans les programmes du Plan Sénégal émergent, ce qui représente une grande avancée pour la cause du genre.
Malgré ces progrès, Mme Diouf reconnaît qu’il reste encore beaucoup à faire. Elle a noté que certains points contenus dans les conventions et traités internationaux ratifiés ne sont pas toujours pleinement appliqués. Par ailleurs, une étude réalisée par FAMEDEV et ses partenaires montre que la représentation des femmes dans les médias et dans les instances de décision est encore insuffisante.
La directrice exécutive de FAMEDEV, Amy Diouf, a salué l’organisation de cet atelier. Elle a également encouragé les journalistes à s’intéresser davantage à la question du genre et à se familiariser avec les textes pertinents pour mieux accomplir leur travail.