« Paris, Burundi, Monaco et Dakar : Des ébullitions historiques », Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

PARIS, BURUNDI, MONACO ET DAKAR : DES ÉBULLITIONS HISTORIQUES

La capitale française est plongée depuis quelques jours dans un désarroi inqualifiable; à Burundi le citoyen vit dans une peur de lièvre; toujours en France, et particulièrement à Monaco, Chef-lieu de l’athlétisme mondial, le sénégalais Lamine Diack n’a plus une bonne presse; au moment où chez nous à Dakar, des marabouts, des islamistes et surtout des Imams reçoivent des mises en garde, des vertes et pas mûres du « Roi » de la Cour.

Paris et Burundi dans le sang

Une horreur et une violence meurtrière sont venues polluer le paysage du pays de nos « ancêtres » les Gaulois. François Hollande, surpris comme tous ses administrés, fait tout pour détenir entre ses mains, la situation d’une telle hécatombe. 100 et quelques vies humaines détruites, près de 400 blessés dont d’innombrables atteints gravement, tel est l’affreux bilan provisoire de cette attaque armée, minutieusement préparée par des djihadistes ou islamistes radicaux. Dont la plupart des français de nationalité.

Paradoxal ! L’islam dont se réclament ces individus à la gâchette facile, est une religion de paix et d’union des cœurs. Dont la devise pourrait se traduire en deux mots : Morale et Hygiène. Seulement, face à ces horreurs, un argumentaire sociologique aurait approfondi et éclairci d’avantage les agissements sanguinaires de ces derniers. La France n’est-elle pas en train de subir les résultats ou des réponses face à ses interventions militaires en Syrie ou en Libye ? That is the question, entendons-nous dire de l’autre côté de la Manche.

Quant au Burundi, ne dit-on pas « Qui triomphe ou est porté au pouvoir par les armes, périra par celles-ci ». Ce Président de cet autre pays en troubles, nouvellement élu dans la terreur, ne dormira plus de tout repos. Il est à la tête d’un pouvoir ramassable dans la rue. Son peuple ne sachant plus sur quel pied danser, accuse, nuit et jour, de chauds et terribles moments d’interminables affrontements.

Le Trou de Lamine Diack,

Pour en revenir à Lamine Diack, ancien champion de France au saut, personnage emblématique de sport, milieu où il a gravi tous les échelons (au Sénégal, en Afrique, en Europe et dans le monde), leader politique d’antan incontesté, jouissant d’une carte de visite très enviée (1er responsable socialiste à Dakar-Plateau, Maire de la ville de Dakar, Secrétaire d’État puis Ministre des Sports), cet Inspecteur principal des Impôts et domaines de classe exceptionnelle, avait finalement atterri dans les prairies d’honneur de la Fédération Internationale d’Athlétisme pour y jouer le plus grand rôle. Président de la F.I.A.A., où durant 14 ans il a régné en maître.

Personne n’aurait souhaité à cet octogénaire (82 ans) un tel trou judiciaire émanant d’accusations financières inhérentes à un chapelet d’actes de corruption. Vraies ou fausses, ces accusations contre cette personnalité sénégalaise semblent obliger ses proches et ses nombreux amis à adopter une bouche bée.

Mais, Lamine Diack, aujourd’hui, est tenaillé dans un étau de son histoire, himself. Car, si mémoire ne nous a pas fait défaut, ou si les archives n »ont pas été emportées par les inondations, la carrière du concerné est jalonnée de scandales financiers. D’abord, en sa qualité de Ministre des sports, puis l’écharpe de Maire de Dakar en bandoulière, ensuite en tant que Directeur de la Conservation foncière…..toutes ses hautes fonctions assumées par L. Diack se sont terminées en queue de poisson. Des scandales financiers à travers lesquels, il a toujours été loin d’un blanc-seing. Laissons le temps, faire le sien, et, prions pour lui.

Le « Roi » de la Cour

Lors des Assises Internationales sur la paix et la sécurité, le premier magistrat du pays a préféré élevé la voix, face aux islamistes radicaux ou aux présumés djihadistes vivant au Sénégal. Critiquant et même projetant d’interdire la burqa et le voile intégral . Un problème dont la sensibilité est grande comme pas deux. Puisque relatif à certains choix pratiques dans la religion musulmane. Or, nous aurions conseillé à la plus haute autorité de notre terroir, de renvoyer la question aux instances religieuses (Comme il en est pour le Croissant lunaire) du pays. Habilitées à plancher sur des cas de telle nature.

Acceptons qu’aujourd’hui, nul n’est à l’abri du malheur français, d’il y’a quelques jours. Il nous faut de la mesure verbale et de la prudence comportementale, surtout dans un monde vulnérable aux diverses ébullitions.

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
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