Palestine : Macron et Abbas discutent de la gouvernance future de Gaza

Ce dimanche, l’Élysée a communiqué que le président français, Emmanuel Macron, et le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ont échangé par téléphone concernant le futur gouvernement de la Bande de Gaza. Lors de cette discussion, Macron a exprimé ses condoléances pour les victimes civiles à Gaza, affirmant l’urgence d’acheminer une aide humanitaire massive afin de répondre aux besoins vitaux des Gazaouis.
Le président français a insisté sur l’importance de restaurer une gouvernance palestinienne à Gaza, incluant pleinement l’Autorité palestinienne. Le communiqué officiel précise que « l’avenir de la bande de Gaza devait s’inscrire dans celui d’un futur État palestinien ». Emmanuel Macron a souligné la nécessité de prévenir tout massacre, comme celui du 7 octobre dernier contre le peuple israélien.
D’après l’Élysée, la France estime que la résolution du conflit israélo-palestinien ne peut être uniquement sécuritaire. Ainsi, la France envisage, en coopération avec l’Arabie Saoudite, la tenue d’une conférence en juin pour élaborer une feuille de route vers une solution à deux États.
De son côté, Mahmoud Abbas a insisté sur la nécessité d’un retrait israélien complet de Gaza et a plaidé pour un État palestinien responsable dans l’administration de Gaza. Selon des déclarations reprises par l’agence Wafa, Abbas a exprimé la volonté d’alléger les souffrances des Palestiniens, de rétablir les services de base et de s’opposer à l’expansion coloniale et aux violations de lieux sacrés.
La conversation entre Macron et Abbas intervient après un accord de cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, après 15 mois de violences ayant causé près de 47 000 décès et 110 700 blessés. Plus de 11 000 personnes restent portées disparues. En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour des crimes contre l’humanité.
Israël fait face à des accusations de « crime de génocide » à la Cour internationale de justice suite aux événements survenus depuis le 7 octobre 2023. Ces événements, déjà documentés par nos confrères de Anadolu, soulignent la complexité de la situation en cours, et la nécessité d’une réponse internationale coordonnée.