Palestine : La bande de Gaza menacée par la famine

Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (CPDH) a lancé une alerte majeure concernant la situation des femmes et des enfants dans la bande de Gaza, affirmant qu’ils figurent parmi les groupes les plus sévèrement touchés par les mesures de famine imposées par Israël. « Les femmes et les enfants sont parmi les catégories les plus touchées par cette politique qui cible plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza », a déclaré le CPDH dans un communiqué.
Depuis la fermeture des passages frontaliers par Israël, les conditions humanitaires à Gaza ont atteint un niveau « catastrophique ». Le centre a rapporté que plus de 65 000 enfants sont « menacés de mort en raison de la malnutrition et du manque de nourriture », avec plus de 50 décès enregistrés depuis le 7 octobre 2023. Ces chiffres ont également été confirmés par un rapport du bureau de presse gouvernemental, précisant que 57 décès résultent principalement de la malnutrition.
La situation s’aggrave avec l’interdiction des aides humanitaires essentielles et du carburant, entraînant « l’arrêt total des boulangeries et la fermeture des soupes populaires ». Cela a entraîné une pénurie des produits de première nécessité, rendant encore plus difficile l’accès à la nourriture pour les habitants, et provoquant une hausse des prix des denrées restantes.
Les bombardements israéliens sur les lieux de distribution alimentaire ont exacerbé « la crise de la famine », selon le CPDH. Les risques sanitaires liés à la malnutrition sont alarmants, avec des conséquences graves telles que des malformations congénitales, des décès infantiles, et des problèmes de croissance chez les enfants, qui subissent également de maigreur extrême et de retards mentaux et physiques.
Le CPDH a réitéré son appel à l’aide internationale, demandant une pression accrue pour que cesse ce que le centre qualifie de « crime de génocide ». Un cessez-le-feu et la levée des restrictions sur les aides humanitaires sont urgents pour éviter que la situation ne se détériore davantage. « Israël utilise la famine comme un outil pour provoquer la destruction totale ou partielle du peuple palestinien », accuse le centre, soulignant la dimension humanitaire de cette crise.
Cette alerte fait suite à la fermeture totale des passages vers Gaza depuis le 2 mars, aggravée par le soutien des États-Unis à Israël dans ces actions, qui ont fait plus de 173 000 Palestiniens tués ou blessés, et causé plus de 11 000 disparus, d’après un communiqué lu sur le site de nos confrères de Anadolu.