Ourossogui : un collectif d’imams et de jeunes déclare la guerre aux maisons closes
Un collectif composé d’imams et de jeunes de Ourossogui, dans le nord du Sénégal, a tenu une assemblée générale ce dimanche pour dénoncer la prolifération des maisons closes et le développement du proxénétisme dans la ville.
“Nous avons tous constaté depuis 2021 qu’il existe des maisons closes et la présence de femmes qui s’adonnent à l’activité de prostitution. Cela crée des problèmes de santé publique et de sécurité”, a alerté Mamadou Nigawa Dembélé, président du conseil communal de la jeunesse, rapporte l’Aps.
Réunis à la place “Diaka” en présence de nombreuses autorités religieuses, les membres du collectif ont exprimé leur volonté de “mener le combat pour une ville saine”.
La stratégie mise en place vise à “dénoncer les propriétaires des maisons louées pour ces pratiques, en collaboration avec la gendarmerie”. M. Dembélé a également précisé que certains lieux restent encore à identifier. “Une fois ces dernières identifiées, nous allons pouvoir définitivement éradiquer ce fléau dans la ville de Ourossogui.”
Le collectif assure avoir déjà échangé avec les autorités administratives et les forces de sécurité, qui “sont entièrement satisfaits”. Depuis sa création il y a deux semaines, les effets commencent à se faire sentir : “le phénomène des maisons closes et de la prostitution a un peu diminué”, note M. Dembélé, affirmant que les femmes concernées sont devenues “presque invisibles dans la ville”.
