Opposition : « Le régime plaidera toujours pour un chef du silence de l’opposition ! »

« Le gouvernement a (…) fait preuve d’un manque de vigilance inadmissible« , d’après Boubacar Camara, sur la gestion des inondations. L’ex-Dg de la Douane et président du Parti de la construction et de la solidarité/Jengu tabax s’est entretenu avec le journal « Le Quotidien ». Un entretien lors de laquelle il est aussi revenu sur le débat concernant le statut du chef de l’opposition.

Gestion des inondations…

« C’est vrai qu’il s’agit de précipitations inhabituelles, pourtant signalées par les prévisions météorologiques mais elles ont révélé la surdité du gouvernement à l’alerte. Il est dans la loterie et la justification. Gérer, c’est avant tout prévoir« , rappelle Boubacar Camara.

« Inadmissible »

Pour lui, le gouvernement a non seulement fait preuve d’un manque de vigilance « inadmissible » en abandonnant le Programme décennal en cours de route. Mais encore, « il a essayé de faire croire que les inondations étaient derrière nous au bout de quatre années de mise en œuvre de ce plan. La pluie l’a démenti. Aujourd’hui, la priorité est d’abréger les souffrances des Sénégalais. C’est au gouvernement et à personne d’autre de sortir les populations de la détresse. Le soutien des bonnes volontés qui le peuvent est complémentaire. Malheureusement, au vu de l’ampleur des dégâts occasionnés par les pluies que nous avons constatés de visu notamment dans la banlieue dakaroise, l’intervention du gouvernement ressemble plus à du saupoudrage qu’à une option sérieuse pour une solution définitive à ce problème récurrent« .

Solutions…

Pour le président du Parti de la construction et de la solidarité/Jengu tabax, quatre axes d’intervention sont nécessaires pour mettre en œuvre les outils de lutte contre les inondations.

Sortir des tiroirs…

« La première chose que le gouvernement doit faire est de sortir des tiroirs de l’Administration l’excellent travail accompli par les agents de l’Etat sur la connaissance du risque d’inondations dans tout le territoire national. Cette cartographie des risques et les conditions dans lesquelles les populations ont occupé les zones inondables sont connues. Le gouvernement doit, une fois pour toutes, prendre ses responsabilités et son courage à deux mains et tirer les conséquences de l’occupation dangereuse du sol, dans le cadre d’un Programme spécial de relogement des sinistrés et de la libération des zones inondables« , propose-t-il.

A cet effet, il estime qu’n nouveau Plan d’aménagement du territoire, consensuel et global, doit être adopté. « Il pourrait envisager le transfert de la capitale administrative à Thiès, le changement de vocation de la plateforme de Diamniadio à transformer en ville industrielle et commerciale, la création de nouveaux Zone d’aménagement concerté (Zac), entre autres mesures radicales pour une solution définitive« , poursuit-t-il.

Maîtrise…

Le second point, poursuit Boubacar Camara, « consiste en une maîtrise du ruissellement des eaux pluviales et des voies d’écoulement à travers un réseau adéquat d’assainissement pluvial complémentaire d’un réseau d’assainissement des eaux usées à moderniser et entretenir correctement. Cette maîtrise suppose la réalisation d’un dispositif de rétention des eaux pluviales pour une utilisation ultérieure et le contournement des zones imperméables du fait de l’urbanisation par de nouveaux circuits d’acheminement des eaux« .

Surveillance des constructions et…

Il poursuit : « Le troisième axe est constitué par la surveillance des constructions et des transformations. Sur ce point, l’anarchie, le laxisme et la corruption ont gouverné la délivrance des autorisations et permis en matière d’urbanisme et d’habitat. Il convient d’y mettre fin radicalement et cela sans délai. Une forte implication des associations de jeunes dans la surveillance est importante« .

Prévention et de sensibilisation…

Et enfin, « une action permanente de prévention et de sensibilisation doit être menée pour amener les populations à jouer correctement leur partition en adoptant un comportement citoyen. Un dispositif performant d’organisation diligente des secours est également indispensable. Aujourd’hui, la question qui se pose est de savoir si, dans le contexte de la récession économique que connaît le Sénégal avec la réduction drastique de la capacité de l’Etat à mobiliser les financements, peut-on sortir du tunnel noir du «patax-patax» habituel avec un gouvernement qui excelle dans l’art de présenter un échec patent comme un succès éclatant« .

Statut de l’opposition et de son chef…

Boubacar Camara est de ceux qui pense que ce débat est une farce de mauvais goût pour divertir les Sénégalais. « Dans un contexte où l’encadrement juridique du statut de l’opposition est incomplet car non immédiatement applicable (seul un article de principe a été adopté dans la Constitution), où une loi qui ne sera pas rétroactive est attendue, comment peut-on s’interroger sur le choix d’un chef de l’opposition à partir d’élections passées (Législatives ou Présidentielle), de surcroît frauduleuses ? » S’est-il interrogé.

Confier à ses experts…

« Arrêtons le cinéma… Sur le plan légal, cela n’enlève en rien la nécessité de confier à des experts le soin de réfléchir sur l’aménagement d’un cadre juridique consensuel sur ce statut qui sera mis en œuvre le moment opportun. Quant à la légitimité, il convient de retenir que dans tous les cas, le chef de l’opposition sortira de la lutte pour contrer les politiques désastreuses du régime en matière de gouvernance économique, de transparence et de défense des droits et libertés« .

Un chef du silence de l’opposition…

« Bien évidemment, le régime plaidera toujours pour un chef du silence de l’opposition ! Je crois que l’agitation va vite se dégonfler devant les questions urgentes de survie des populations en proie aux déficits accablants dans les domaines de l’éducation, la santé, l’emploi, la sécurité et la pauvreté, vivant dans les eaux alors qu’elles n’ont pas encore fini d’apprendre à vivre avec le virus« , conclut-il.

 

1 COMMENTAIRE
  • Malick Diallo

    cest vhampion de malversances sil.ete serieux je pense avec les 750 milliarfs pouvait sufure pour regler des problemes du moise terminer la moitier bien sur sil adu serieux ce president nous fait honte ce wui me fait male il assovie des elements du partie socialiste qui ont appauvrie ce pays de 1960 a maintenant ou est le chemin de fer tout a ete detruient par le partie socialiste senghor disait en lan 2000mille Dackar seras seras vomme Paris Macky lui il dit lesenegal emergent dans la malversance est le dtourenement .⁸pauvre chef detat Africains son nule .

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